11 mai 2006

Au fait, Cétépaslajournéede ?

Le calendrier n’échappe pas à la mondialisation.
En ce mois de mai, joli mois du muguet, et... des journées officielles.

Journée du travail (1), de la liberté de la presse (3), des orphelins du sida (7), des huntingtoniens (14), des musées (14), de la métrologie (19), de l’armistice (8), du soleil (3), de l’hypertension (14), des familles (15), de l’asthme (2), des télécommunications (17), des personnes disparues (24), des enfants disparus (25), de la migration des oiseaux (13), de la diversité biologique (22), du pied (11) – oh oui - de l’Europe (9), de l’astronomie (6), de la fibromyalgie (12), de la santé des femmes (28), de la dette (16), de la diversité culturelle (21), de l’Afrique (25), de la débitmétrie (30), du cancer de la peau (18), des Casques bleus (29), de la sage-femme (5), de l’infirmière (12), de la recherche clinique (20), de la Croix-Rouge (8), de la thalassémie (8), de l’autisme (16), journée sans tabac (31), avec Mitteux (10), sans diète (6), fête des mères, fête du rire. Oui, faites-nous rire : dernières en date, la journée de lutte contre l’homophobie (17), et celle pour nous culpabiliser avec l’esclavage (10). Mais ma préférée c’est la journée de la masturbation, vu que j’y suis né.

Signalons pour les retardataires, que le train n’est pas tout à fait complet. Dernières places - à saisir ! - les 4, 23, 26 et 27 mai.

Autrefois patronages et cultes des saints. Le calendrier est devenu pour nos politiciens en mal d’initiatives - ou en trop plein d’échecs politiques - le nouveau terrain à investir, l'agenda parfait, le temporel propagande. Exit le mois de la Sainte-Vierge, les célébrations de la fin de la guerre, du printemps, c’est désormais le mois du Tiers-Monde, des idées socialistes et de toutes les maladies. Parsemé de quelques incongruités...

...aujourd’hui on rit, demain on lutte contre le tabac, ensuite l’asthme, après-demain la diète, et puis les Casques Bleus, faut s’en occuper, tiens, on n’oubliera pas de remercier nos sages-femmes en passant, ni de pleurer nos chers disparus, migrer comme des oiseaux, lire Lacroix rouge, butter le cancer de la photo, et puis oeuvrer pour l’adversité bio-ionique, chanter Afrique-Adieu, se sucer le pied, t’es laid comme un fion, béh oui, l’astrofolie, le tantrisme, la débile-métrie, et la fibre-magique, ça existe, et quand au fait décrètera-t-on le jour officiel de la célakjlémie ?

Dans ce nouveau calendrier droitdelhommien compulsif, on capte l’action citoyenne, on focalise l’attention publique avec des attrapes-mouches, on y fourre tout : les dossiers ministériels sous-budgetés, les malheurs de l'humanité, les causes minoritaires. On éclate les consciences, on bâillonne la charité, on rétablit le veau d’or, ou plutôt les "bonnes causes" d’or.

Un vieux proverbe même pas chinois dit : le mois de mai, de l’année décide la destinée.

C'te bonne blague!

Lorsqu'il n'y aura plus assez de place pour caser nos difficultés d'être sur terre, on découpera la journée en portions : le matin pour la jambe, l'après-midi contre la violence familiale, le soir pour la joue. Il sera dès lors illogique de ficher une bonne raclée avec la main, ou un pied au derrière à qui l'aura mérité. On redécoupera : midi à table contre l'obésité, quatre heures trente contre le malheur des enfants gâtés, pause-café pour les vertus du chocolat, digestif anti-alcoolisme etc. etc.

On sera citoyen du monde, automatisé, privé de tout.

01 mai 2006

Embrassez qui vous voudrez...

(Embrassez qui vous voudrez, un film de Michel Blanc, 2002)

Bien sûr, c’est bien filmé, bien scénarisé, bien interprété (et Carole Bouquet n’est pas ‘que’ belle, elle nous éblouit de talent), mais on aimerait dire un peu, avant de faire joujou à la critique, qu’à la base c’est le genre d’adaptation sans inspiration, qui en dit long sur la morale étriquée du monde du cinéma.

Un bon scénar n’a pas forcément de morale, et celle-ci ne doit pas être toujours sauve à la fin. Mais en portant à l’écran ce vaudeville sexuel, magnifiquement réalisé d'ailleurs, autant dire qu’on souhaite parler d’un panel de gens inintéressants et de leur monde étouffant. Qu’on n’en sort pas de cette vision sans cervelle et inconsistante des relations amoureuses.

Difficile en effet de parler de comédie de mœurs quand il n’y a pas de dérision, pas de recul. On part du début, avec un groupe de gens qui ne savent ni aimer, ni vivre, qu’on voudrait prendre pour des humains, et on est à l’arrivée avec les mêmes, ni plus ni moins humains.

Le film a ce paradoxe en effet que, si les interprétations sont toutes excellentes, les plans, les enchainements, et les émotions artistement tissées sur les visages, la nôtre d’émotion n’y est pas. A aucun moment on n’a envie de plaindre ces personnages, ni de les aimer, ni de s’immiscer dans leurs problèmes. Cette fresque d’amours instables, de fantasmes inavoués, le tout présenté par les mêmes, de la même façon, n’innove rien sur ce qu’on a vu depuis des années. Une seule chose : le sexe à l’origine de tout, et comme réponse à tout. Bonjour l'angoisse.

A croire que le réalisateur a décidé de ne pas aller au-delà du fantasme de l’échangisme, et qu’avec ces chassés-croisés, ces quiproquo, ces duplicités d’acteurs, il se soit trompé et ait voulu faire une pièce bouffonne. A croire que, si de tels êtres existent dans la vie, plus faciles à deviner les uns que les autres, immatures, mais cohérents, il soit préférable de ne jamais aller au bout de leur psychologie, au bout de leur logique, de les laisser s’envoyer des vannes à longueur de temps, et avoir toujours raison. Où est l’intérêt ? Où est la distanciation, le regard de l’artiste ? Sans sortie de secours, cette ronde de Français malsains nous frôle, elle ne nous atteint pas. Un peu comme une caricature, mais on ne sait pas de quoi.


Il manque quelque chose, quelque chose de central à ce film.
Quelque chose de vivant.
L’histoire ?

Quand les résumés vous disent : c’est l’histoire de couples à la dérive qui s’emmêlent, on est certes, bien avancé. Quand on ajoutera que c’est une satire, une comédie de mœurs, une critique acide de la vie conjugale, de l’amour fugace, des amours, on s’éloigne de la réalité. Quand Dutronc essaie d’expliquer ce qu’est le désastre d’un mariage décomposé et usé - voilà l’un des propos innovants du film - on a envie de le croire... Mais sa réponse sonne si creux, si commune, qu’elle en est presque ridicule.

Embrassez qui vous voudrez...

Mais a-t-on le choix, un vrai choix ?

09 avril 2006

Mes outils

« - Oh, mes outils ! Mais, vous n’êtes qu’une bande de sales petites voleuses ! Madame Tweedy, Madame Tweedy ! Les poules, j’en ai par dessus la tête !




- Finalement pour une fois, nous sommes d’accord !»

02 avril 2006

Viens je t'emmène... (loin des prods de zik)

Une reprise vient de sortir d’une mélodie connue, le Bateau Blanc. Vous savez ? Viens je t’emmène sur l’océan, viens je t’emmène sur mon bateau blanc. Notez, ça vous dit peut-être pas grand chose, mais c’est l’enfance. On ne sait pas qui, ni quand, mais on n’était pas grand. Ca parle d’océan, de soleil levant, au gré du vent...

Cinq notes, par hasard en appuyant sur la télécommande du char à pubs cathodique, ça fait tilt, le réflexe culturel: ça ‘interpelle’ on en veut, on en redemande de la culture. De qui était cette chanson ? Le doigt sur la touche rouge, on cesse de battre en neige nos synapses, on époussette nos bibelots: pelles-à-tarte, mange-disques, virette-au-pot, papier crépon, sans oublier l’ami Gnafron. Qui chantait ça ? L’anarchoïde Perret, Aufray, l’ami Enrico ? On le connait tous ce refrain.

Faut dire qu’en Chiraquie, c’est rare les mélodies. Cinq notes, ça ne passe pas inaperçu : les maisons de disques l’ont compris. Même si c’est couru, on se le prête quand même. Eh oui, le fric c’est plus très chic : après les impôts, et même avant, côté budget culturel, budget tout court, on est vidé comme une citrouille, on bouffe des haricots. Combien coûte un album, un single d’ailleurs ? On ne sait plus, on n’en veut plus. Grâce à la technologie (celle qui nous a permis de faire sauter l'abonnement téléphonique, vous voyez ?), on préfère l’oncle Sam à nos tatas socialo, dont le dogme était de rendre la culture ‘libre et démocratique’, accessible à tous : sauf qu'il fallait se contenter de la Fête de la Musique, de la Techno Parade, du tam-tam sur le parvis Beaubourg : ta Culture, Jack, on la kiffe, yoh. Mais bon, on préfère quand même l’Enfant et l’Oiseau, et le Bateau blanc... en VO et ça, ça se trouve pas sous le sabot d’un Jacquot, ni dans les sacro-saints bacs de la Fnac.

Bref, cette reprise du Bateau blanc, version poupée, dégradée, c’est l’écoeurement, le sous-produit: Viens je t’em-mèn-e : c'est déjà trop : le reste en boums, échos, sirènes, re-boums. Mais on le savait, on espérait, on se fait prendre à chaque fois.

On repense aux cinq notes, à la mélodie d’antan. On a marché sur la lune. L’original. Là aussi, on veut voir. Roule ma poule. Pour le kitch, la machine à remonter le temps. Le verdict ne se fait pas attendre : Distel. Sacha Distel. On aime ou on n’aime pas. Bon, on n’aime pas. C’est physique. La mode Adamo, c'est moyen.

Passé le cap du chanteur, on écoute la VO. Un cliquetis, des pincements, une gratte. L’effet du contraste peut-être. On redécouvre. On trouve ça pas si mal. On lui reconnaît même une belle voix, à bien l’écouter, Distel. Alors pourquoi chercher plus loin ? Sûr que les paroles sont à chier. Mais on s’emmerde, pardon on s’amende : ce chorus de gibus, cette mélodie de préau, ce 45 tours vieux de 45 ans, mené bon train, on sait gré au compositeur. On l’écoute en boucle.

Tout ça pour dire que le concept de remix (et de reprise) musicalement n’a jamais vu le jour en France, et n’est pas prêt de le voir. Reprendre une chanson, est, et sera toujours, synonyme de pognon. C’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe, dit-on : en musique ça se dément. De ce côté-ci de l’Atlantique, le vieux pot existe mais la soupe est à chaque fois moins bonne.

Parce que pour nos ‘artistes’ starisés c’est humiliant, de devoir passer après un autre, sans inventer, innover, s’égocentrer : on laisse la besogne aux débutants. D’un autre côté, les boss des firmes musicales ont éclusé presque tous les rayons des années 80, ils tapent maintenant dans les chansons pour enfants. On se demande où est le culturel ? Quant aux rentiers du show-busness et du star-system, ils pleurnichent. Incapable de dénoncer leurs vrais bourreaux.


L'offre n'est pas la même. Ce qu'on propose aux veaux dans les mangeoires de la Fnac est sans mesure comparable à ce qu'on peut découvrir grâce aux échanges entre particuliers. Pourquoi personne ne le dit ? C'est pas parce que certains loadent le dernier tube de Natacha Sans-Pieds, qu'il faut interdire une offre alternative, riche, adaptée. Tout ce qu'on aime ne se trouve pas dans le commerce (notez le mot). Malgré notre florissante industrie du disque (notez toujours). Malgré tous les euros taxés sur les disques vierges (re-notez). Je récapitule : commerce, industrie, taxe : bon sang mais c'est bien sûr ! C'est ça la culture !

Le problème ?

Le problème c'est qu'on n'a jamais mis les bonnes paroles sur la bonne chanson.

Le jour se lève et j'ai très mal dormi
Des images, des visages se bousculent dans ma tête,
Toute la nuit, comme une obsession,
J'ai téléchargé des chansons

Viens je t’emmène sur l’océan
Viens je t’emmène au peer-to-peer
Vers la lumière du partage de fichiers
Viens je t’emmène loin des maisons de disques

Aujourd'hui j'ai seize ans
Je viens de passer mes plus belles vacances
Avec mon logiciel de partage
Demain, c'est la censure, je retourne au néant.

Ce matin j'ai quarante ans
Je les regarde : elles se chargent encore
Nous avons vécu toutes ces années ensemble
Elles sont belles

Le jour se lève et j'ai très mal dormi
Des images se bousculent dans ma tête,
Mais je m'en fous
Heureusement, j'ai compris qu'avoir des mp3
C'est aussi important que des avi.

Viens je t’emmène sur l’océan
Viens je t’emmène au peer-to-peer
Vers la lumière du partage de fichiers

Viens je t’emmène loin des maisons de disques

Petite précision pour les choucas tombés du nid : il n'est pas question de contester le droit que tient tout artiste sur l'exploitation de son oeuvre, mais de dénoncer le marketing culturel, la vénalité de l'art, la commercialisation de l'oeuvre, le salariat des artistes, considérer l'évolution des technologies et rappeler aux bons-pères que la question du téléchargement ne se traite pas seulement en droit romain, ou pingouin, mais en dilettantisme, en connaisseurs; et on rappelera que le cinéma ne se finance pas, hélas, avec le prix de nos petits tickets...

12 mars 2006

J'suis courzyviste aussi

J’suis courtoisiste, avec peu de mots pour le dire.

Cette radio offre le choix de la courtoisie et du bon sens.
La courtoisie est une chose incroyable qui n’avait l’air de rien depuis l'époque de nos rois, qu'on croyait abolie avec la Révolution et les perruques de Madame de Merteuil, et qu’un type courageux a mis en avant comme fer de lance, comme point de ralliement à toutes nos unités et diversités, tous nos accords et divergences de paroles. Un truc à la Z’y-Va-Louis-Quatorze qui donne cependant la clef de l’Unité de la Droite (id est, de la majorité, traduisez de la France). La clef de son salut. Parce qu'on attend tous de la Droite française qu'elle use de cette qualité providentielle. Parce qu’on est tous prêt à s’entendre sur des choses essentielles, avec intelligence et tempérance. Soustraction faite des tarés de l’ultra-gauche évidemment.

Chose incroyable que tous les zombis des Merdia n’espéraient plus dans leur carrière qui existe pourtant, sans eux : une radio qui tient la route, humaniste, vraie et courageuse, variée, insoumise à la loi de la pub, de l’argent, de l’abrutissement hypocrite des masses. En cela, elle tient d'un tour de force, celui du bon sens, pour n'avoir sacrifié ni la forme ni le fond.

Elle me plait, surtout, par sa diversité.

Parler de diversité quand on vous a inculqué telles des oies, que cette radio est la voix d'un parti et que vous continuez à gober tout ce qu'on vous dit : alors oui, un stage à l'écoute de RC s'impose. Diversifiée elle l’est vraiment, parce que, simplement, dans le camp du bon sens et de l’humanisme, il y a toutes sortes de gens. En fait dans ce camp-là, il devrait y avoir TOUS les gens.

Faudrait que les asphyxiés de Gauche se collent ça dans l'artiche, une fois pour toutes : on peut avoir une base de principes forts et indéniables (valeurs chrétiennes, identité, tradition, respect, famille, fidélité, patriotisme tout ça) pour fonder notre vie sociale et familiale, et des variations de détails au particulier. La vie s’en charge dans tous les camps, si besoin. Etre entre ces deux principes, c'est être dans la vie. Non, ça ils comprendront jamais....
Je ne me sens pas mal à l’aise : dire que Radio Courzyvite est une leçon d’humanité. On n'est plus là pour faire du complexe d’identité, ni du relativisme de boutonneux.
Il s'agit d'avoir le courage de dire la vérité.
La vérité n'est pas toujours facile à dire, mais sur cette radio, si.

Enquête sur la Christianophobie

Le XXe siècle est le siècle le plus scandaleux que l’humanité ait connu. Il aurait du être évacué non pas idéologiquement, mais humainement, simplement, depuis bien longtemps par un livre fort et limpide; le voici ce livre, qui ouvre tout grand le siècle où nous sommes. Quand personne n’écoute. Et quand tout restera, empirera.



Ce livre s’est fait attendre.

Et pourtant, il faudrait le poser au seuil de tout débat, de toute discussion sur l'état de notre société. Il faudra, plus prosaïquement, l’envoyer à la gueule de tous ceux qui ont cette démangeaison fatigante de nous rabâcher avec la même jactance, la même rareté d’inspiration, les problèmes - vous savez - de la société qui va mal, du monde d’aujourd’hui, des conflits, des clivages politiques, de l’alter-mondialisme, bla bla bla.

Stylé et charpenté impeccablement, ce bouquin respire la justesse.

L’auteur, on s’en doute, n’a eu que l’embarras du choix pour trouver ses exemples. Aucune réserve, rien qui ne nous arrête jusqu’à la dernière page. Des arrondis d’angle à peine : un jugement tranché et sûr, sans flou, sans doute, sans hasard. Il nous passe au fil du rasoir, équarrit, dépêtre. A dire vrai, c’est pas un livre. C’est plus.
Vous dire de quoi ça parle ? Comment vous dire...

Il y a quelques jours, un informaticien de ma boite, un beau gosse :-) tombe dessus près de mon ordi. Il lit le titre à voix haute, comme s'il attendait de moi une explication. Je lui renvoie un mot, puis deux, une tirade. J’enchaîne quoi. Réflexe commun. J’essaie d’être convaincant, de trouver des arguments sobres, pour trancher dans la réalité, édulcorer cette distance entre le très Grand et le Vulgum. Je lui dis que dans le métro, à la vue de ce simple mot : CHRIST-IA-NO-PHO-BIE, les regards se gênent, s’humidifient, se détournent (c'était à peine exagéré). Comme s’il renvoyait aux mauvaises consciences. Je n’ai pas pris de cours de théâtre, je m'épargne donc le bénéfice d’une pause. Je débite, m’étreins la voix. Mesurant tout ce qu’il reste à dire. J’essuie ma nullité. Car en y repensant quelques heures plus tard, je me dis que je n’avais qu’à dire une phrase : (et je ne connais rien de ce garçon sinon ses magnifiques cravattes) Si tu veux faire une chose de bien dans ta vie, Jean-Philippe, lis ce livre, c’est tout. Comme une ouverture. Mais qui suis-je, pour dire ça ? (dirait ma soeur) Peu importe. Je le répète: si vous voulez être sûr de faire une chose Bien dans votre vie, intellectuellement, et spirituellement j’ajoute, lisez ce livre. Il agira de lui-même, et là-dessus même, vous fera découvrir, un petit peu, de ce que vous avez reçu en grâce de l’Esprit saint.

Je ne le résumerai pas. On pourrait le décliner à chacune de nos expériences.

Que l’auteur nous permette simplement de lui adresser un vivat sincère, tout marginal que nous soyons, car nous avons l’espoir qu’en ayant ainsi, et par la cause qu’il a eu le courage de défendre, gagné sûrement de son paradis, il nous permet d’entrevoir un peu du nôtre en nous montrant si bien où commence l’Enfer.

Du reste, la repentance chrétienne serait mieux là qu’ailleurs. Celle d’avoir laissé tout cela se mettre en œuvre, si facilement. A ce point que les pauses de lecture - une fois n’est pas coutume – ont été bienvenues pour digérer autant d’informations et de faits révoltants.

Une âme trop sensible, avec ce livre entre les mains et un crucifix familial sur l’un des murs de sa chambre, mesurant soudain l’abîme où a été jetée si savamment notre chrétienté, aura un vertige. Celui de voir où a été précipitée, avec elle,
l’Humanité entière.

Prendre conscience de son reflet dans un miroir quand on ignore ce qu’est un miroir, n’est rien à côté de découvrir le visage terrifiant de l’anti-christianisme.

Je n’aime pas l’éloge. Je ne suis ni un exalté ni un bigot, ni un expert en confiture. Mais si je tire mon chapeau, ce soir, pour ce bouquin, c'est qu'il en vaut le coup.

Un livre magistral, instructif, grandiose.
Et sans pudeur de le dire : un de ceux qui forgent une vie.

01 mars 2006

La télé rend homo

Vue la Lettre ouverte d’un médecin à une société malade du Dr Bellaiche, de décembre 2005. Bonne lecture naturellement. Rien que nous n’ignorions. Du vrai bon-sens. C’est un martien – pardon, un gynéco - qui nous parle de pensée unique, de pavlovisme intellectuel, de prêt-à-assimiler, de régression mentale. De pertes de repères, de dé-naturalisation, dé-humanisation, dé-spiritualisation. D’anomalies qui sont la norme aujourd’hui. Didactique simplissime illustrée d’exemples sans prétention. Philosophie d’école, parce que vraie et accessible. Convient parfaitement aux jeunes de 7 à 77 neurones. Manuel à l’usage de tous les invertébrés et gauches plurielles, à tous les Français donc, pour débuter leur cure de désintoxication suivant un programme ‘light’. A tous ceux qui veulent gravir la première marche de leur cerveau, et surtout, surtout quand ils se la jouent « Si la société ne va pas si bien, c’est à cause des politiques »... Le livre fonctionne, non comme un électrochoc ni une révélation, mais comme un patch aux essences, au bon-sens naturel.

Quelques bijoux, simples à comprendre:

« être passéiste aujourd’hui, c’est continuer à croire, comme par le passé, que tout progrès technique ou social représente une avancée pour l’homme ».

« Loin d’être bienveillant envers l’intolérance et le racisme, admettons plutôt qu’il y a des différences entre les ethnies et que chaque minorité a des usages et des traditions qui doivent être respectées. Le raciste est celui qui en déduit des différences de droits. »
(Ouff, si c’est que ça je ne suis pas raciste)

« Ainsi la Morale elle-même est remplacée par la Logique. La Logique pour nos sociétés dites de progrès, c’est l’Egalité, pour tout, pour tous... aussi absurde fût le résultat. Le Bien et le Mal (notions qualitatives) ont été remplacés par l’Egalité et l’Inégalité (notions quantitatives). »
(C’est philo, coco)

« L’homme se conduit ainsi envers la Nature comme un consommateur, très exigeant sur ses droits, volontiers récriminateur auprès du service après-vente, en oubliant totalement les traitements impropres qu’il a fait subir à la marchandise »

Là, on approche de ce qui m’intéresse...

« Aussi quand un jeune garçon, dont la sexualité est encore mal affirmée, regarde un débat télévisé par exemple où un écrivain, un journaliste qu’il a peut-être admiré ou même pris pour modèle, révèle son homosexualité, peut-on être certain qu’il ne sera pas troublé dans ses tendances sexuelles ? Quand il voit des célébrités avouer, comme ça, une expérience homosexuelle, sera-t-il aussi vigilant en face de la proposition d’un inverti ? Nous avons même parfois assisté à des émissions où certains invités faisaient l’apologie de l’homosexualité, du prosélytisme ! Quand on sait les innombrables occasions où de tels événements se sont produits à la télévision, aux millions de jeunes qui y ont assisté pour n’avoir rien fait d’autre que d’être chez eux en famille, la loi des grands nombre donne la certitude mathématique que des adolescents ont ainsi été déviés. »

Oui, c’est mathématique. J’vais vous dire : c’est pour ce passage-là, lucide, novateur, et qui ne dit pas tout de sa richesse, qu’il vaut de l’or ce bouquin. Du pure premium. C’est la notion de modèle moral. D'exemple, d'assimilation, d'absorption ou de frein à notre bien moral. De pollution en l'occurence ou, pour être prudent, d'impreignation morale : il y a beaucoup à creuser de ce côté-là. Sans tomber dans les arguments psycho, ou le dogme bourgeois, merci. Mes oreilles se sont dressées. J’parle pas pour moi, c’est pas de mon expérience qu’il s’agit. Mais ce qui est abordé là, mériterait un peu plus d'explication. Disons-le autrement :

La télé est un vecteur globalement négatif, on le sait, tant qu'on n'y sera pas pré-paré. Bellaiche suggère que l'on mette un bandeau sur les postes de télé, comme sur les paquets de tabac: "Nuit gravement à la santé mentale". Par mesure de santé publique. N'invoquons même pas le principe de précaution.
La télé ramollit les consciences, impose le doute, sur toute chose, sur soi-même, rend non-réactif devant les vraies questions de la vie et c’est surtout le cas, chez les ados, pour ce qui relève de leur identité, leur sexualité (chez les garçons spécialement). La télé fragilise d’abord, puis « modélise ». Elle ? Non pas elle bien sûr. Mais ce qu’on y met. Souvent sans y penser.

Elle met en déroute nos mécanismes d’auto-défense, insuffle à notre inconscient une quantité de nouvelles peurs, justifie les alternatives, pose de nouveaux repères. Parce qu’adolescent, on cherche des pistes, des réponses, des appuis ou des contredits. Peu importe qu’ils soient vrais ou faux. Il faut des réponses. Bien vu docteur.

Une fois le processus d’identification amorcé, difficile de revenir en arrière. Si elle n’est pas « reprise » à temps derrière, par les parents, par l’éducation, par la foi, la télé « agresse » notre propre morale pour finalement la transformer. Irrémédiablement (à cet âge). Pauvre télé, pauvres gamins surtout, qui trinquent pour vous. ‘Modélisés’ par la fiction, l’image, la désinformation ou le vice. Suffisait de le dire, mais cela a été déjà maintes fois dit. Je n’innove pas. Mais de rapprocher cela de l’homosexualité qui est présentée de nos jours, ni plus ni moins, comme un exemple apparemment abouti et réussi que d'autres principes moraux existent, ou à défaut de principes, qu'il existe autre chose que notre morale dite 'traditionnelle' usée, vieillie.

Ce qu’il y a de sûr, comme dit Arthur, c’est qu’on est tous des ‘Enfants de la télé’. Les cartes sont maintenant posées, le rapprochement est fait. On attend avec impatience donc le tome II.

26 février 2006

13 février 2006

Saint-Palenmain

Demain, Saint-Mâlenpoing, Saint-Calotin, Saint-Falempin, on arbore le deuil.
Pour tous ceux qui, lorsqu'ils étaient dans leur berceau, ont eu, en plus du passage de la bonne fée avec son sac de prénoms Bruno, Rémy, ou Arnaud et en souvenir du pépé poilu Marcel, Robert ou André, la chétive fée Frustrette, débile des familles, qu'on a laissé solennellement prononcer, sans savoir de quoi il retournait : "moi ze te donne pour zoli prénom : Catherinette" je compatis.
On ferme les volets.
C'est pas leur jour.
ps: vivre dans un dessin de Jacques Faizant, ça vous branche?

09 février 2006

J'suis courtoisiste


J'suis courtoisiste tendance Reichmanien (un faible pour le sieur Reichman très courtoisiste), Ferréiste (courtoisiste le Père), Hamich-aussiste, courtoisiste quoi.

Paucardien plus que Bé-sketch (celui-là m'agâce, l'é con quand il insiste, mais bon... son bistrot a l’air bien fréquenté et les gueulards, finalement j’aime bien) Dr Plantey, Gofman, Lugan, Urrien, les artisans, les partisants, les résistants, les bienfaisants; les autres, tous les autres, historiennes et historiens. Je laisserais le domaine à Pau-é-sy (?) où j’entrave rien. Mais c'est culturel, ça fait du bien. C'est le simple bon sens, vérités, analyses.

J’en passe : parce que mon patron a besoin de moi le reste du temps.
J'suis courtoisiste, un peu tout le temps.

Mon homofolie

Le site Non-à-homofolie est une bonne chose.

Parce qu’il va à la vérité, parce qu’il est le reflet d’un sursaut sain.

Même si ça fait pas plaisir de se voir rappeler la promesse de griller en enfer. Mais ça rassure de voir qu’à la même enseigne on trouve alignés les adultères, les impudiques, les dépravés, idolâtres, pécheurs invétérés, ce qui fait du monde pour la finale ! On sera pas tous seuls, dites ?

On sera tous jugés. Mais pas par des têtards pharisiens. Les arguments dans les textes fondamentaux sont râclés, faibles, pour ma part. La punition de Sodome est une icône morale très imprécise. Sur laquelle 25 siècles se raccrochent désespérement. Peu importe, l’offense faite à Dieu et, à dire vrai, contre la nature initiée par Dieu, est de ces choses que l’on ressent, intimement, pas besoin de nous l’expliquer par deux fois quand on l’a comprise une fois. Surtout quand on est jeune et qu'on souhaite la pérennité et la logique de notre société familiale, qu'on aime et que l'on veut protéger. Elle est uniquement personnelle, intime, elle est rebellion à l’un des principes de la création, elle est typiquement humaine donc... donc...

Bref, ce qui importe, c’est de défendre la famille traditionnelle, socle de tout, et défendre le schéma classique (qui a dit que la famille n'était pas capable d'acceptation ?) mais renoncer à cette absurdité, à cette monstruosité morale qu'est le « mariage gay » ou ses avatars hypertrophiques : les « droits des gays ».

Le mariage gay ?
Pour ce qui est de la loi républicaine et fiscaliste, un papelard aurait suffi. Pour les quelques ahuris qui veulent enfiler un anneau devant tout le monde - en or celui-là - avec les félicitations du maire, on frise le fanatisme républicain, l'ahurissement socialiste, j'en connais... Dans notre boulimie de droits d'aujourd'hui, la palme leur revient : les z’héros de l’aplanissement démocratique, les champions de la singerie.
  • Singer une cérémonie religieuse, alors qu’on nie le religieux.
  • S’unir devant Dieu et les hommes en prônant la fidélité et la responsabilité, alors qu’on est à fond pour l’union libre et multipartenaire et aussi solide qu'un simple désir...
  • Faire de son amour un acte public et moral, comme les autres, alors qu’il n’est pas comme les autres et renonce à tout modèle moral.
Bien contradictoire tout cela...

A moins que cela signifie, puérilement : « ça y est, on est un couple stable (incroyable en effet, après tout ce qu’on a dit et fait...), on veut le prouver et le rester ». L’essentiel est invisible pour les yeux, disait le renard. On veut paraître moins dissolu, « casé rangé » : il s’agirait plutôt de réserver ça pour ses proches uniquement, et de montrer aux autres qu’on en était capable à sa manière bien plus tôt, et autrement. Ils veulent prouver quoi, ils veulent SE prouver quoi ?

Les excès des Sexcités

Le site est une bonne chose surtout, parce qu’il ose dénoncer, mettre un frein aux déviances devenues outrages, aux pressions du monde gay, dans lesquelles les pédés sont loin de se reconnaître : nous en sommes au pire : profanations d’Act-Up, promotion de l’homosexualité aux tout-petits, adoption d’enfants, discrimination positive, amoralité devenue une norme... il OSE être politiquement incorrect, en ne faisant que défendre une position légitime qui est simplement, rappelons-le, la position de 99 % de l’humanité. Après 15 années de socialisme et 30 d’idéologie post-soixante-huitarde, nous voilà donc habitués dans notre France médiatico-parisienne à la vaseline du pire. On sait bien que derrière tout ça, se cache un activisme rouge qui ne cherche que la perte de nos valeurs et de nos identités.

L’homosexualité est simplement la réalité de certains, ce n’est pas une chose à inventer pour tout le monde.

Ton hétérofolie...
J’aurais préféré qu’on ne généralise pas. C’est comme la Gay Pride : parce qu’il y a des énergumènes barriolés dénudés qui prennent des pauses obscènes ou choquantes – je l’avoue, dégradantes ou blasphématoires etc. (qu'il suffirait de contrevenir avec les lois en vigueur), ce n’est pas une raison pour condamner toute cette manif qui au demeurant, est un carnaval de zozos assez inoffensif. Si une Madame Lepiotre avec son Jérôme-Jean en poussette de passage par hasard ou habitant le quartier, a été choquée par ces scènes... ça relève du « mauvais moment, mauvais lieu, et mauvaise volonté » : fallait pas y être c’est tout. Une fois par an, dans un coin donné, à une heure donnée, tomber sur la scène provoquante ! C’est limite subconscient. En fait, la Gay pride, même si elle est de plus en plus récupérée, fanatisée, désormais, est pour beaucoup (enfin était, il y a quelques années) un défilé de pochtronnades, dragouillades, fanfaronnades dans lesquelles tout militantisme, sur le terrain, était Dieu merci hors sujet. Même le Marais est du genre discret le soir, trois rues à peine, quatre bars animés, pour rassembler quoi ? tout le Paris homo ??? Mais cela a peut-être changé, et d'aucuns diront que la Gay Pride a toujours été le moyen de revendications précises... tu parles! Avec des bières et des hommes torses nus... On sait le genre de revendications, et la clôture des débats en fin de parcours n'est pas toujours celle qu'on attend.
Asinus asinum fricat.

15 décembre 2005

Anti-blog

Quelques mots sur ce blog, je n'aime pas le blog, je ne suis pas doué pour ça, le journal intime de monsieur tout-le-monde, la pensée cutanée, le populos, ne me plaisent pas, le déballement d'affects perso, de questionnements dans le vide et d'ego mal fini. Mais je le fais, car je n'ai pas trouvé d'écho à ma voix de jeune homme gay de droite. Profondément de droite, par culture, par évidence, comme je suis catholique, pensant, attaché aux valeurs essentielles de notre tradition. Je reconnais le vrai, le pur, le bien. Et l'immensité de notre héritage. Pour y accéder. Et je sais laisser ma petite individualité de côté, quand il faut. Homo parce que cela m'est arrivé comme cela. Etre pédé et de droite, c’est un comble, souverain. J’avoue que la compagnie des gens de droite m’afflige souvent, étroite, directive. Le sort m’ayant flanqué d’une sensibilité d'artiste-de-gauche. Nobody’s perfect. J’ai le dégout de la mentalité de gauche, incohérente, perverse et fausse, hypocrite, de ceux qui la véhiculent et ce qu'ils infligent à notre société. Même si les idées sont parfois acceptables, une fois tempérées. Le Socialisme est une mauvaise lecture de la réalité de l’Homme. Comme l’Islam est une mauvaise interprétation du message de Dieu. Il y aura toujours des chèvres. Début de l’histoire...

16 novembre 2005

Francophonie : les gays n'ont rien compris

Le cocooning devant PinkTv, c’est out, je squeeze. Sauf pour la Gay-Pride, la Love Parade ou les Gay Games. J’ai fait mon coming-out : cool, j’ai évité le trash. Avant Paris by night ce week-end, dress code obligatoire, j’étais à l’happy hour, avec un bear top sexy, looké queer, plutôt chubby. Il est fashion, on a chatté people, dans le carré V.I.P. On a eu un feeling. Il m’a dit qu’il était gay friendly, straight, mais open. Il connait la drag-queen du Hot-Café, style strass over-kitch. En fait c'est Jean-Pierre, un old d’Act-Up pas trop clean qui distribue des flyers dans les rave. A force d’être lifté, c’est halloween. Le hard c’est son trip, il a fait un show en live à l’after. Après un strip soft, il a fini sous poppers dans la back-room en joke strap, plan boots et bondage, parce qu’incorpo ça fait remake, c’est has been. Son kif, c’est pas le plan love, mais le direct très hot, bare-back, pas trop safe.

06 novembre 2005

Paris vile lumière (suite)

Economiser l'énergie, c'est ringard; les pubs d'EDF mi-futuristes mi-intérieurs-douillets communiquent différemment : en faisant l'inverse. Elles ne s’adressent qu’aux particuliers, on allume, on illumine, on consomme, car le gaz c'est moins cher, c’est écolo on va le chercher loin dans la mer, c’est beau la mer ; exit le nucléaire (or c’est lui qui nous éclaire), le pétrole arabe qui nous asservit et pollue l’air.

Mais fin octobre, on décale notre organisme d'une heure, pour l'économie justement (1,2 TWh d’éclairage en moins, 130 millions d’euros d’économie, nous disent les énarques, mais cela fait 30 ans qu’on n’en sait rien, puisqu’on n’a jamais essayé de revenir à GMT +1), alors que personne n'en veut plus de ce changement d’heure et qu’il ferait bon d’économiser autrement que sur notre moral et notre santé.

Un monde de têtopodes. D’un côté EDF se réjouit (plus pour longtemps souhaitons-le) en exhibant des merveilles d’éclairages dans ses pubs, de l’autre le Ministère nous impose un changement d’heure nocif pour faire des bénéfs sur le budget Eclairage précisément.

La Sofres ou le Credoc consultent les Français qui sont partagés : les Français sont des veaux, et on sait ce que veut dire un institut de plombage... Ils l’ont lu, les Mamellisés de l’Hexagone, la ligne « Autres prestations : contribution au service public d’électricité » en bas de leur facture ? 4,5 euros extirpés du porte-monnaie tous les 1000 kwh.

Une fois prévenus, les grandes enseignes, les grands bureaux (parisiens mais peut-être qu’à Bordeaux c’est la même tendance) n'auraient qu'à comprendre. Eclairer le pavé c'est suffisant, pour les voitures, pour y voir clair, pour la demoiselle qui rentre chez elle, pour voir la tête du jeune Français qui deale au rez-de-chaussée. Mais dans les étages, il est où le méchant qui se cache, scotché sur les murs, dans les linteaux, la bignole qui fouille dans les comptes du patron ?

Quel gâchis ! On laisserait les monuments historiques c'est tout. J'ai pas dit restriction, ni interdiction de s'éclairer mais mesure de bon sens, anti-gaspillage. Un arrêté du préfet rappellerait sommairement tout cela. Le reste se jugerait au cas par cas (j’aime bien le cas par cas). Des agents (j’ai pas dit la gestapo) pourraient vérifier -le travail de nuit, vous savez- prendre un cliché rapide, dire au responsable du magasin : voilà, ces lumières sur la façade, ces enseignes qui restent allumées, les bureaux qu’on oublie d’éteindre, c’est pour attirer le chaland ? Votre facture tire à combien la nuit ? Ca vous dérange pas ? parce que les habitants, les petits contribuables qui casquent pour vous, si.

05 novembre 2005

Paris vile lumière

Paris « ville Lumière » : on va finir par croire qu’il s’agit d’éclairage.

Le nombre de mégawatts gaspillés, c’est ahurissant.

Les monuments, les grands magasins mais aussi, maintenant : des étages entiers de bureaux, des vitrines chics soi-disant, des commerces, trumeaux, moulures, le moindre hôtel et son chérubin en pierre, tout immole le photon, crache le lux, la facture EDF, tout est absorbé par la rentabilité et le tiroir-caisse, par le prix galopant des chambres d’hôtel, de la baguette à un euro dix, compensé par le chiffre d’affaires, le loyer qui explose, le probloc qui révise, le municipe qui laisse faire... Tout est ampoule, clignotant, diode, phare, chauffage, électricité, ambiance, carte postale pour touriste.
« Paris la nuit ». C’est magnifique, c’est écoeurant.

Depuis des années, le ciel de Paris est clair la nuit comme un plein jour, cela n’étonne personne, et avec la pollution cela fait belle lurette qu’on ne voit plus d’étoiles, qu’on ne sait plus que la nuit, c’est quand il fait noir.
Avant de se coucher, on baisse le store et on tire les rideaux pour que le gris clair ne nous empêche pas de dormir. Pour protéger nos rétines.
Un « clair-obscur » de cinéphile à la con, gorgé d’ampoules et de panneaux colorés, qu’on doit se taper chaque soir. C’est ça Paris. Une cloche immense, un halo brumeux, visible à des dizaines de kilomètres, phosporescent, presque chimique qui vous fait oublier qu’à la campagne, la nuit, il fait noir, tout noir.

Las Vegas, Los Angeles, à force de feuilletons américains, les Français s’imaginent sans doute qu’une ville grande (ah oui : une grande ville) doit être visible depuis l’espace et rivaliser en lampes, projos, éclairages. Et l’écologie, et l’économie, et le gâchis, tout simplement ?
On fait de Paris un musée, un machine à sous, le jour. La nuit : une guirlande, un parc d’attraction.
Les enfants dessinent des poissons carrés, parait-il. Les parisiens, eux, admirent leur nuit blanchâtre.
L’hiver dernier, alors que le thermomètre plongeait à moins 10 degrés, rue de Rivoli, un nouveau magasin de fringues - du genre à exposer 3 bustiers de femme sur 120 m² de vide, le reste en sourires – ouvrait deux immenses portes dilatées, trouant l’immeuble, tandis que des chauffages puissants vous grillaient la tête sur le seuil.
Et puis en face, sur le macadam, une forme enveloppée de crève-la-faim, ça faisait contraste.

Je me suis dit : y a des métiers ingrats, quoi qu’on dise.
Vendeuse dans ce magasin en fait partie.

12 octobre 2005

Mon truc en plumes


on connaît le sort réservé aux infidèles... mais connaît-on le sort réservé aux autruches ?

(et à leurs amis)

09 octobre 2005

L'eau férugineuse non !

10 avril 2004.

Pour ne pas laisser nos vieux sombrer dans l'Alzheimer, il convient de faire travailler régulièrement sa mémoire et pour cela, un test efficace : après le JT, couper la télé et essayer de se rappeler ce qu'on a vu...

- Irak : trois otages japonais, couteau sous la gorge, tétanisés par des fous qui leur assènent : Allah rouacbar. Les prises d'otage se multiplient, on parle de 30 otages.
Il paraît qu'on serait dans une escalade de violence...

- coup de grisou dans une mine du fin fond de l'ex-URSS, limite Sibérie.
Il paraît que les familles des mineurs sont dans l'angoisse...

- un enfant disparu, toute la gendarmerie est mobilisée.
Il paraît qu'on l'aurait aperçu dans un bac à sable...

- un Imam de la mosquée de Brest subit un avis de reconduite à la frontière, son entourage ne comprend pas :
Il paraît que leur Islam est un "Islam propre"...

- le génocide rwandais, la France est accusée. Un rwandais raconte comment il a assassiné ses compatriotes, enrôlé par la propagande outou.
Il paraît qu'il était "étourdi", et que c'est la faute aux Européens qui ont déserté le pays sans sauver de vies, eux...

- Zoom sur la Hongrie qui entre dans l'Europe : son agriculture traditionnelle a subi l'industrialisation forcée pour pouvoir accéder à la propriété privée : comprenne qui pourra. Mais elle fait du foie gras. Pas pour longtemps, puisque sous la pression des Verts, l'Union Européenne voudrait mettre fin au gavage des oies... là je comprends mieux :
Il paraît que c'est pas les bonnes oies qu'on gave encore en Hongrie !

- des cyclotouristes qui disent que le cyclotourisme c'est "trop bien".
Il paraît...

- enfin, on conclut le Journal d'Information Nationale en annonçant le programme Dechavanne du soir : 14 "célébrités" sont enfermées dans une ferme.
Il paraît que vivre dans une ferme c'est l'enfer, que c'est une aventure extrême, une expérience terrible, et que ceux qui peuvent le supporter sont de véritables héros !

On ferme alors les yeux, on se dit qu’on a encore de la mémoire finalement, et que les autres non plus n’ont pas oublié d’être cons. Surtout les journalistes.

05 octobre 2005

Merci M6 : pour le mot de la fin

Samedi 29 mai 2004, M6 bouscule son programme habituel de la Trilogie, pour proposer un téléfilm français en prime time :

3 garçons, 1 fille, 2 mariages de Stéphane Clavier* (2003)
comédie sentimentale, dit le programme télé.

*le frère de M. Ouille la Fripouille

Profitant de la retransmission par une chaîne concurrente d’une finale de football, qui, selon elle, sûrement, aurait du suffire à contenir la masse des Français considérée comme inculte et abrutie par le sport, et misant sur le fait qu’un week-end traditionnel de Pentecôte éloignerait en outre la microbienne minorité judéo-chrétienne et rétrograde de l’audimat (celle qui célèbre la Pentecôte justement), qu’elle ne risquait donc rien en s’adressant à son auditoire favori d’intellos branchés et ce, à un moment politiquement prémédité, M6 décapite d’un coup net, et définitif, tout avenir du débat sur le mariage homosexuel.

...il était temps !

Retour sur image. Pour joueur confirmé. Attention, ça décoiffe :

Laurent est homo et amoureux secrètement de son meilleur ami Dan. Il n’hésite pas, pour le séduire, à se faire passer à travers un site de rencontres pour une inconnue prénommée Léa. Mais Dan rencontre une fille, une vraie, dont il tombe très amoureux (interprétée par Julie Gayet) et décide de l’épouser. La jalousie exacerbée et perverse de Laurent s’emballe mais, manque de bol, en regardant la télé, Dan tombe soudain sur l’image de son meilleur ami travestie en gonzesse en train de se trémousser sur un char de Gay-Pride. Dan commence à se poser des questions… sur lui, évidemment, pas sur son copain.

Cependant le jour du mariage approche.

Pour enterrer sa vie de garçon, Dan se réfugie chez son ami nouvellement révélé homo, pour avouer qu’il ferait bien d’essayer lui aussi… avec un garçon. Qu’il a déjà joué à touche-pipi, étant plus jeune - comme tout le monde bien entendu - mais que c’était pas pareil.

Laurent donc, se dévoue. Mais à la dernière minute, Dan éprouve une certaine gêne physique (c’est quand même son meilleur ami), ce que voyant, Laurent lui reproche vertement. Prétextant que s’il fait tout ça, c’est quand même juste pour l’aider, hein? S’ensuit un dégrafage de braguette ultra-rapide, Dan finalement n’y arrive pas, mais – plus têtu que la revue - demande à son ami de lui présenter un autre garçon.

De son côté, la jeune fille amoureuse de Dan, on ne sait pourquoi, essaie aussi de fricoter avec une lesbienne. Bref, pour enterrer sa vie de garçon, Dan s’accorde à un petit bizutage entre amis très rigolo : après avoir été forcé au moyen d’un entonnoir à ingurgiter plusieurs litres de bière, Dan est ligoté sur un lit où la clique de pédales entourant Laurent se réjouit déjà du clou de la soirée à venir: une surprise.

Dan croit évidemment qu’il s’agit de Léa, l’inconnue fantasmagorique du web, qui se frotte déjà à lui. Mais non... c'est alors un coup de théâtre : la future épouse non-lesbianisée, déboule sans se choquer de rien, et enlève le bandeau de son amoureux. Dan oublie l’haleine masculine laissée sur lui, et voyant sa promise, l’embrasse et remercie tout le monde de cette bonne surprise.

Plus fort encore : le jour du mariage arrive. Tenue guindée devant le maire et une assemblée ultra-bourgeoise (le comble de notre société, semble-t-il) : au moment d’échanger les consentements, Laurent, ivre, fait irruption dans l’assistance pour déclarer sa flamme à son ami Dan, qui se prend de nouveau à hésiter. Il laisse entendre qu’il aimerait bien, au fond, répondre lui aussi à de tels vœux homosexuels, mais que cela n’est pas possible pour lui. Bon y a toujours le divorce, c’est vrai, mais la mariée, elle, commence à en avoir marre de tout ça, pour sûr. Elle se fout du mariage, elle préfère l’union libre. Son papa (rôle interprété par Jean-Claude Dreyfus) intervient et tente de calmer le jeu, en disant d’un ton paternaliste que le mariage, c’est fait pour dire qu’on s’aime à un moment donné, et c’est tout, et c’est déjà beaucoup (sic sic sic).

La cérémonie se poursuit, Laurent est courroucé mais, en bon témoin du marié, reste présent et signe « Léa » sur le registre. C’est sensé être un nouveau coup de théâtre, ça. Il reçoit une torgnole dans la gueule.

Apothéose : la scène suivante est celle, quelques mois plus tard, du mariage de Laurent l’homo qui se marie devant le maire avec un garçon (le téléfilm est de 2003 mais comme toute propagande qui se respecte, considère le mariage homo comme un acquis).

Dan déboule avec sa femme enceinte pour réclamer à son ancien meilleur-ami l’amitié (ou l'amour on se sait plus) qu’ils ont perdue en se brouillant. Laurent est trop content : il accepte, et gagne ainsi le mari et l’amant. La caméra se tourne alors vers l’assemblée où, en voix off, chacun des respectables bourgeois, parents ou amis, en toilette du dimanche, se fait une vraie réflexion :

« J’essaierais bien de me prostituer » se dit l’une des dames à chapeau, « mmm, il a bon goût d’avoir choisi ce garçon » médite le père du marié, « moi, j’essaierai bien aussi avec une femme » se dit une autre dame. Tout cela finit par un gros plan général, genre photo de mariage devant la mairie avec ce commentaire de Laurent qui se retourne vers la caméra pour nous parler: « Finalement, pourquoi se marier avec une seule personne ? On devrait pouvoir se marier avec tous ceux que l’on aime. Qui sait, c’est peut-être ça le prochain combat ? »

Et là, on finit de gerber. On n’ose pas y croire, on regrette le foot, on regrette tout.

On espère que personne n’a regardé M6, et en même temps, on se dit qu’il serait bien que tout le monde ait pris mesure de la profonde insanité de ce film.

Dire qu’on paye pour ça. Même pas. Dire que des gens aient pu produire, filmer, participer, cautionner, inventer, osé présenter un téléfilm pareil. Sous couvert de comédie de mœurs. Aujourd’hui, il suffit de produire une sous-merde et d'y coller l’étiquette « comédie » pour rétorquer à ceux qui trouvent ça ni drôle, ni moral, ni artistique : « mais, c'est que vous n’avez pas d’humour... »

Tout est bafoué, inversé, perverti.

Le mariage de Bègles à côté de ça : de la confiote pour bigote, du carambar pour les malabars, du sirop Teisseire pour le dessert. Vous trouvez que c’est de la comédie ? Non non, rien que de l’anti-valeur. Le meilleur, la crème de la crème…

Le plus étonnant, c’est qu’un tel film anéantit bien des efforts déployés pour nous mouliner le crâne depuis des mois, depuis des années. Et sert de réponse à bien des interventions. Qui voudra croire en effet à une quelconque honnêteté intellectuelle des 'gentils gays', après ça ?

« On ne jète pas le bébé avec l’eau du bain », dit l’adage. M6 l’a fait.

Merci M6.

03 octobre 2005

Eurovision 2004 : Laurent Ruquier et sa puanteur

Intolérance. Mépris. Saturation. Humour forcé. Commentaires déplacés.
Laurent Ruquier c’est tout cela à la fois.

Bête de foire, recordman de la salive encombrante, l’animateur de France2 fait partie de ces rigolos qui veulent faire drôle tout le temps, petit roi de la déconne version intello, genre Semoun, Solo, tous les cafards du PAF, tous les autres quoi.

15 mai 2004, Istanbul

L’Eurovision de la Chanson 2004, c’est au départ deux animateurs turcs. Faut-il le rappeler. Dont l’un parle plus correctement le français que ce têtard à lucarnes, mais pour le savoir, c’est vrai, fallait pouvoir l’entendre. C’est devenu du pilonage. C’est à qui couvrira le son de l’émission, parlera le plus longtemps, le plus fort, le plus dégueulassement. C’est bionic.

« Il vient de prendre 10 kilos » dit l’un, « Barbie pouffe » dit l’autre (car ils sont deux, Ruquier et Elsa Fayer), on juge le physique, on rigole de tout, tout le temps. Respect zéro : pour le spectacle, pour les artistes, pour les téléspectateurs. Les Autrichiens chantent en allemand ? « C’est quand même une grande première ! » précise la Madame-girouette dans sa cabine, pour nous rappeler avec un pseudo second degré d’humour, que 3 pays sur 24 ne chanteront pas en anglais. Mystère de la Francophonie. Les fautes de goût chez ces raffinés mittérandiens s’accumulent.

En nous rabâchant les trophées d’autrefois, Ruquier étale des pseudo-connaissances. Comme si personne, et surtout pas les millions d’habitués de cette émission, ignoraient Abba-Waterloo, Marie Myriam ou les poupées de son. Parce que l’Eurovision est une vieille dame de la Télé qui a déjà un public, qui se renouvelle, sans besoin de l’humour savonnette de Laurent Ruquier, est-ce une raison pour qu’il nous fasse la leçon, la maîtresse d’école?

Intermède avant les votes : un spectacle à grand renfort de danseurs turcs est proposé, les derviches tourneurs. Derviche tourneur, vous avez dit ? Attendez, rien que le mot, nan, laissez-moi rire. Qu’on se rassure, on n’appréciera de toute façon pas le spectacle. Ou sinon en coupant le son du poste télé : pour de la culture, c’est sûr...

Suivent les votes : ce qui était le meilleur jadis, est aujourd’hui le pire.

Imaginez que vous êtes à l’Opéra et qu’à l’entrée, un clown hystérique vous a encasqué la bande-son d’un video-gag en volume maximum. Faut-il être taré, en plus de l’être déjà une fois par nature ! Non non, la culture populaire, c’est divertir, remuer, heurter la masse. Et parler de folklore, de respect du spectateur, c’est ringard. Alors, que faire pour complaire à ces cloportes parisiens qui vivent grassement de nos contributions ?

Saboter l’Eurovision !

Pendant la séance des points, Ruquier payé pour être aux premières loges, répugne à faire son boulot, ignore qui donne les points, qui les reçoit, enlève tout suspens car, pour vivre un suspens, il faut être « dans » l’ambiance. Il n’y a pas d'ambiance. Qu'un torrent de conneries. Au mieux, ce troufinius ne fait que répéter, pour la 3e fois, les chiffres en haut du tableau. Et pendant ce temps, les seuls points que la France reçoit, de Roumanie, passent inaperçus. Le spectateur courageux, qui n’a pas encore pris son premier cachet d’aspirine, tente, lui, de suivre péniblement à travers ce brouhaha infernal ce qui lui reste du spectacle qu’on lui interdit manifestement d’apprécier.

Dans quel pays sommes-nous cette fois-ci ? « Je ne sais pas » lui répond son acolyte. Mais les spectateurs le savent, eux : nous sommes en pleine dictature culturelle.

Le meilleur reste à venir. Le masque tombe, Truquier nous montre son vrai visage. Celui du mensonge et du mépris. En prétendant que « de toute façon personne n’avait remarqué » lorsqu’il s’agit de rectifier la prononciation du mot Galatasaraï, que tout le monde, sans être fan de foot, a déjà entendu prononcer une fois dans sa vie, hormis ce factotum de journaliste. Ou « qu’on n’avait pas fait attention » pour rectifier le pays dont le correspondant apparaît à l’écran. Non ce n’est pas de la bêtise, c’est des détails révélateurs. C’est plus vraiment de l’humour, c’est de la malhonnêteté.

Dans l’ivresse pathologique des deux commentateurs, les digressions ne s’arrêtent plus et ce tête-à-claque nous fait part ensuite pendant une heure, devinez quoi ? Des SMS qu’il reçoit sur son téléphone portable, lui ! Là, nous plongeons dans le délire total. Toute la clique de Ruquier y passe. Mezrahi, la mère de Mezrahi, Gelück et son chien, Drücker et sa chienne,
ça n’arrête pas : tout est fait pour que nous ne suivions plus l’émission, pour écœurer le spectateur. Pour étaler sur les ondes ce microcosme de parisiens pourris dont tout le monde se contrefout. Dire qu’eux-mêmes se sont laissés embarquer sans le savoir, grâce à leur ami Ruquier, dans cette publicité sordide.

Mais le PAF dégoulinant n’en est plus à ça près, vous me direz.

Souhaitons à M. Ruquier que, par honnêteté intellectuelle (s’il en a), il visionne à nouveau chez lui ces 3 heures d’émission, qu’un tortionnaire n’infligerait pas à son pire ennemi. Et qu’il nous dise, s’il n’a pas la tête en bouillie après cela, ce qu’il a retenu.

- Qu’il sache ce que « commenter » veut dire. Pas besoin de vieillir sous une croûte de fond de teint, pour deviner que commenter, c’est apporter discrètement des précisions et des informations utiles dans les seuls moments où personne ne parle, c’est-à-dire de temps en temps, et reconnaître les vertus du silence, même à l’antenne.

- Que ce n’est pas une tare de se taire, mais que cela permet à notre oreille de se reposer aussi, ou de nous laisser en placer une chez nous.

- Qu’il n’est pas indispensable d’avoir les voix des deux présentateurs turcs, plus celles des deux troufions français, plus les nôtres derrière notre écran, soit une cacophonie de 5 ou 6 personnes minimum, pour être à l’aise.

Le sabotage culturel, les pratiques scandaleuses des Merdia, ne sont pas chose nouvelle. Mais là, s’agissant d’une chaîne de Service publique, le travail navrant de Ruquier nous confirme que le terrorisme télévisuel, la diktat-dérision, l’art cochonnier des socialistes vivent encore leurs heures de gloire.

S’il y avait, ne serait-ce qu’un soupçon de conscience professionnelle à France2, un responsable intègre aurait sanctionné la faute, le travail saboté et probablement l’intention de le faire. Une mise à la porte de Ruquier, rapide et avec des excuses, aurait été la moindre des politesses.

On aurait pu pardonner à Ruquier : libre à chacun d’apprécier le neu-neu, de regarder ses émissions ouarf-ouarf, d’apprécier sa distinction intellectuelle, sa notion partagée du temps de parole, ses qualités de courtoisie égocentrique, ou son défaut d’élocution. Qu’il fasse l’Eurovision chez lui sur son futon, ou sur son plateau avec ses invités, pas de problème. C’est au choix : la zapette existe. On lui excusera même de faire allusion à des soirées branchées du microcosme gay dans ce qu’il a de plus ridicule. Mais qu’il ne vienne pas souiller un programme respectable où il y a déjà des présentateurs, une ambiance unique, et où les commentaires sont à vrai dire totalement inutiles.

Que des boutonneux de 17 ans étalent sur des forums de l’Internet : « Euh moi j’laime bien Ruquier ; au moins on rigole !! » est un non-sens : si l’émission n’est pas assez drôle, qu’ils achètent la cassette du petit comique, ou regardent autre chose, y’en a des chaînes et du divertissement tous les jours !! Et à nos frais encore ! S’ils la trouvent ennuyeuse, ridicule, idem. Pourquoi vouloir faire de cette émission autre chose que ce qu’elle est ? Pourquoi vouloir faire du DROLE là où ce n’est pas le but ? La tendance aujourd’hui, c’est de dire : « Ouarff l’Eurovision c’est ridicule, mais on aime bien quand même » ou « je sais pas pourquoi, ce soir-là, j’ai regardé devinez quoi ? l’Eurovision ! »

C’est donc une tare l’Eurovision ?

Y a sûrement erreur sur la personne...

02 octobre 2005

Pédé de droite, pd de droite, gay de droite, gay facho, homo facho, homo de droite, pédé facho

Ca, c’est pour dire aux Veaux qu’être Pédé ça veut pas dire être :
Gauchiste
Droitedelhommiste
Christianophobe
Anticlérical
Apatride
Français Honteux
Dégoûté de la famille
Pro-avortement
Intello libertaire
Moralisateur sans Morale
Sans pudeur ni valeur
Prométissage
Toucouleur
etc.

C’est aussi pour dire aux Abrutis qu’on peut avoir ses positions, ses goûts et ses dégoûts, mais qu'il n'y a pas que des Abrutis à Droite.