23 janvier 2011

En finir avec la propagande de la capote miracle

En privilégiant un discours violent et trompeur sur le préservatif, en cherchant à l’imposer partout, et en rejetant les propos responsabilisants et réalistes sur la sexualité - première cause  du sida - on peut se demander si les politiques menées par les extrémistes communautaires homosexuels ne sont pas responsables de nombreux drames involontaires, voire... de nombreux décès à travers le monde.

Trompeur car l’usage du préservatif n’est pas l’unique façon d’éviter le VIH, nous le savons parfaitement, et plus généralement, en matière de maladie sexuellement transmissible, il n’existe pas qu’une façon de se protéger. N’en déplaise à certains, obnubilés par leurs options personnelles ou l’idée égocentrique qu’il se font de la société, d’une maîtrise impossible de la sexualité, ou d’un fatalisme hédonique, l’usage du préservatif est une réponse parmi d’autres. Et certainement pas la plus fiable. La fidélité conjugale, le choix des partenaires, l’abstinence sexuelle sont plus sûrs, plus répandus dans le monde et même, plus assimilables en raison de leur essence morale universelle.

Trompeur car la fiabilité totale du préservatif n’est pas avérée, et dépend de nombreux facteurs liés aux comportements, à l’utilisation et aux mentalités de ceux qui s'en servent, qui ne sont jamais entièrement maîtrisables et doivent, en conséquence, faire l’objet d’un réalisme et d’une transparence absolues. Ecarter les études scientifiques qui mettent en doute la fiabilité du préservatif ou cherchent à analyser ses risques, est faire preuve d'esprit anti-scientifique. Ignorer la réalité de comportements dits « à risques » dont on sait désormais – c’était une évidence - que beaucoup persistent par manque de responsabilité, par des circonstances aggravantes, ou simplement par banalisation de l’acte sexuel, nier les appréhensions à recourir au préservatif, qui sont naturelles et participent du mécanisme de vigilance... sont autant d'attitudes qui ne peuvent faire croire à une démarche vraiment honnête et réaliste de la part des partisans du préservatif. On ne soigne pas un malade malgré lui. Il en va de même en matière préventive, où l’on ne saurait agir efficacement sans s’assurer qu’un individu met en oeuvre ce qui lui convient au mieux, pour sa protection.

Trompeur enfin car, dans toute campagne de prévention, il n’existe pas qu’un seul discours, un seul moyen d’agir. Cela aussi nous le savons. En l’occurrence, l’usage technique du préservatif est une chose, le cadre moral dans lequel il s’inscrit, en est une autre. Au moins aussi importante, si ce n’est plus. Or, sur le plan moral, il faut bien reconnaître que la compétence des groupuscules faisant de la propagande acharnée pour le préservatif, laisse un sérieux doute. L’inefficacité des politiques de prévention menées au sein de la communauté homosexuelle, eu égard aux moyens colossaux mis en œuvre, et malgré un volontarisme indéniable, est édifiante. Elle stupéfie, même, par sa contrexemplarité. Le message schizophrénique du type : « Faites ce que vous voulez, puisque vous serez protégés » est un véritable déni de responsabilité.

Ainsi, faire le tri dans les politiques de prévention, en se prononçant exclusivement en faveur du préservatif au détriment de toute autre approche, adaptée à la réalité des gens, à leur diversité, et à la dignité de la personne humaine, apparaît de plus en plus incohérent. Que dire alors, lorsqu’on en vient, non plus seulement à dénigrer  toute forme d'« humanisation de la sexualité » parce que, soit-disant, ça serait "moralisateur" et que l’on n’y croit pas une seconde, mais qu’on veuille condamner, dissuader ou interdire tous ceux qui veulent y arriver ? 

C’est proprement criminel.