12 mars 2006

J'suis courzyviste aussi

J’suis courtoisiste, avec peu de mots pour le dire.

Cette radio offre le choix de la courtoisie et du bon sens.
La courtoisie est une chose incroyable qui n’avait l’air de rien depuis l'époque de nos rois, qu'on croyait abolie avec la Révolution et les perruques de Madame de Merteuil, et qu’un type courageux a mis en avant comme fer de lance, comme point de ralliement à toutes nos unités et diversités, tous nos accords et divergences de paroles. Un truc à la Z’y-Va-Louis-Quatorze qui donne cependant la clef de l’Unité de la Droite (id est, de la majorité, traduisez de la France). La clef de son salut. Parce qu'on attend tous de la Droite française qu'elle use de cette qualité providentielle. Parce qu’on est tous prêt à s’entendre sur des choses essentielles, avec intelligence et tempérance. Soustraction faite des tarés de l’ultra-gauche évidemment.

Chose incroyable que tous les zombis des Merdia n’espéraient plus dans leur carrière qui existe pourtant, sans eux : une radio qui tient la route, humaniste, vraie et courageuse, variée, insoumise à la loi de la pub, de l’argent, de l’abrutissement hypocrite des masses. En cela, elle tient d'un tour de force, celui du bon sens, pour n'avoir sacrifié ni la forme ni le fond.

Elle me plait, surtout, par sa diversité.

Parler de diversité quand on vous a inculqué telles des oies, que cette radio est la voix d'un parti et que vous continuez à gober tout ce qu'on vous dit : alors oui, un stage à l'écoute de RC s'impose. Diversifiée elle l’est vraiment, parce que, simplement, dans le camp du bon sens et de l’humanisme, il y a toutes sortes de gens. En fait dans ce camp-là, il devrait y avoir TOUS les gens.

Faudrait que les asphyxiés de Gauche se collent ça dans l'artiche, une fois pour toutes : on peut avoir une base de principes forts et indéniables (valeurs chrétiennes, identité, tradition, respect, famille, fidélité, patriotisme tout ça) pour fonder notre vie sociale et familiale, et des variations de détails au particulier. La vie s’en charge dans tous les camps, si besoin. Etre entre ces deux principes, c'est être dans la vie. Non, ça ils comprendront jamais....
Je ne me sens pas mal à l’aise : dire que Radio Courzyvite est une leçon d’humanité. On n'est plus là pour faire du complexe d’identité, ni du relativisme de boutonneux.
Il s'agit d'avoir le courage de dire la vérité.
La vérité n'est pas toujours facile à dire, mais sur cette radio, si.

Enquête sur la Christianophobie

Le XXe siècle est le siècle le plus scandaleux que l’humanité ait connu. Il aurait du être évacué non pas idéologiquement, mais humainement, simplement, depuis bien longtemps par un livre fort et limpide; le voici ce livre, qui ouvre tout grand le siècle où nous sommes. Quand personne n’écoute. Et quand tout restera, empirera.



Ce livre s’est fait attendre.

Et pourtant, il faudrait le poser au seuil de tout débat, de toute discussion sur l'état de notre société. Il faudra, plus prosaïquement, l’envoyer à la gueule de tous ceux qui ont cette démangeaison fatigante de nous rabâcher avec la même jactance, la même rareté d’inspiration, les problèmes - vous savez - de la société qui va mal, du monde d’aujourd’hui, des conflits, des clivages politiques, de l’alter-mondialisme, bla bla bla.

Stylé et charpenté impeccablement, ce bouquin respire la justesse.

L’auteur, on s’en doute, n’a eu que l’embarras du choix pour trouver ses exemples. Aucune réserve, rien qui ne nous arrête jusqu’à la dernière page. Des arrondis d’angle à peine : un jugement tranché et sûr, sans flou, sans doute, sans hasard. Il nous passe au fil du rasoir, équarrit, dépêtre. A dire vrai, c’est pas un livre. C’est plus.
Vous dire de quoi ça parle ? Comment vous dire...

Il y a quelques jours, un informaticien de ma boite, un beau gosse :-) tombe dessus près de mon ordi. Il lit le titre à voix haute, comme s'il attendait de moi une explication. Je lui renvoie un mot, puis deux, une tirade. J’enchaîne quoi. Réflexe commun. J’essaie d’être convaincant, de trouver des arguments sobres, pour trancher dans la réalité, édulcorer cette distance entre le très Grand et le Vulgum. Je lui dis que dans le métro, à la vue de ce simple mot : CHRIST-IA-NO-PHO-BIE, les regards se gênent, s’humidifient, se détournent (c'était à peine exagéré). Comme s’il renvoyait aux mauvaises consciences. Je n’ai pas pris de cours de théâtre, je m'épargne donc le bénéfice d’une pause. Je débite, m’étreins la voix. Mesurant tout ce qu’il reste à dire. J’essuie ma nullité. Car en y repensant quelques heures plus tard, je me dis que je n’avais qu’à dire une phrase : (et je ne connais rien de ce garçon sinon ses magnifiques cravattes) Si tu veux faire une chose de bien dans ta vie, Jean-Philippe, lis ce livre, c’est tout. Comme une ouverture. Mais qui suis-je, pour dire ça ? (dirait ma soeur) Peu importe. Je le répète: si vous voulez être sûr de faire une chose Bien dans votre vie, intellectuellement, et spirituellement j’ajoute, lisez ce livre. Il agira de lui-même, et là-dessus même, vous fera découvrir, un petit peu, de ce que vous avez reçu en grâce de l’Esprit saint.

Je ne le résumerai pas. On pourrait le décliner à chacune de nos expériences.

Que l’auteur nous permette simplement de lui adresser un vivat sincère, tout marginal que nous soyons, car nous avons l’espoir qu’en ayant ainsi, et par la cause qu’il a eu le courage de défendre, gagné sûrement de son paradis, il nous permet d’entrevoir un peu du nôtre en nous montrant si bien où commence l’Enfer.

Du reste, la repentance chrétienne serait mieux là qu’ailleurs. Celle d’avoir laissé tout cela se mettre en œuvre, si facilement. A ce point que les pauses de lecture - une fois n’est pas coutume – ont été bienvenues pour digérer autant d’informations et de faits révoltants.

Une âme trop sensible, avec ce livre entre les mains et un crucifix familial sur l’un des murs de sa chambre, mesurant soudain l’abîme où a été jetée si savamment notre chrétienté, aura un vertige. Celui de voir où a été précipitée, avec elle,
l’Humanité entière.

Prendre conscience de son reflet dans un miroir quand on ignore ce qu’est un miroir, n’est rien à côté de découvrir le visage terrifiant de l’anti-christianisme.

Je n’aime pas l’éloge. Je ne suis ni un exalté ni un bigot, ni un expert en confiture. Mais si je tire mon chapeau, ce soir, pour ce bouquin, c'est qu'il en vaut le coup.

Un livre magistral, instructif, grandiose.
Et sans pudeur de le dire : un de ceux qui forgent une vie.

01 mars 2006

La télé rend homo

Vue la Lettre ouverte d’un médecin à une société malade du Dr Bellaiche, de décembre 2005. Bonne lecture naturellement. Rien que nous n’ignorions. Du vrai bon-sens. C’est un martien – pardon, un gynéco - qui nous parle de pensée unique, de pavlovisme intellectuel, de prêt-à-assimiler, de régression mentale. De pertes de repères, de dé-naturalisation, dé-humanisation, dé-spiritualisation. D’anomalies qui sont la norme aujourd’hui. Didactique simplissime illustrée d’exemples sans prétention. Philosophie d’école, parce que vraie et accessible. Convient parfaitement aux jeunes de 7 à 77 neurones. Manuel à l’usage de tous les invertébrés et gauches plurielles, à tous les Français donc, pour débuter leur cure de désintoxication suivant un programme ‘light’. A tous ceux qui veulent gravir la première marche de leur cerveau, et surtout, surtout quand ils se la jouent « Si la société ne va pas si bien, c’est à cause des politiques »... Le livre fonctionne, non comme un électrochoc ni une révélation, mais comme un patch aux essences, au bon-sens naturel.

Quelques bijoux, simples à comprendre:

« être passéiste aujourd’hui, c’est continuer à croire, comme par le passé, que tout progrès technique ou social représente une avancée pour l’homme ».

« Loin d’être bienveillant envers l’intolérance et le racisme, admettons plutôt qu’il y a des différences entre les ethnies et que chaque minorité a des usages et des traditions qui doivent être respectées. Le raciste est celui qui en déduit des différences de droits. »
(Ouff, si c’est que ça je ne suis pas raciste)

« Ainsi la Morale elle-même est remplacée par la Logique. La Logique pour nos sociétés dites de progrès, c’est l’Egalité, pour tout, pour tous... aussi absurde fût le résultat. Le Bien et le Mal (notions qualitatives) ont été remplacés par l’Egalité et l’Inégalité (notions quantitatives). »
(C’est philo, coco)

« L’homme se conduit ainsi envers la Nature comme un consommateur, très exigeant sur ses droits, volontiers récriminateur auprès du service après-vente, en oubliant totalement les traitements impropres qu’il a fait subir à la marchandise »

Là, on approche de ce qui m’intéresse...

« Aussi quand un jeune garçon, dont la sexualité est encore mal affirmée, regarde un débat télévisé par exemple où un écrivain, un journaliste qu’il a peut-être admiré ou même pris pour modèle, révèle son homosexualité, peut-on être certain qu’il ne sera pas troublé dans ses tendances sexuelles ? Quand il voit des célébrités avouer, comme ça, une expérience homosexuelle, sera-t-il aussi vigilant en face de la proposition d’un inverti ? Nous avons même parfois assisté à des émissions où certains invités faisaient l’apologie de l’homosexualité, du prosélytisme ! Quand on sait les innombrables occasions où de tels événements se sont produits à la télévision, aux millions de jeunes qui y ont assisté pour n’avoir rien fait d’autre que d’être chez eux en famille, la loi des grands nombre donne la certitude mathématique que des adolescents ont ainsi été déviés. »

Oui, c’est mathématique. J’vais vous dire : c’est pour ce passage-là, lucide, novateur, et qui ne dit pas tout de sa richesse, qu’il vaut de l’or ce bouquin. Du pure premium. C’est la notion de modèle moral. D'exemple, d'assimilation, d'absorption ou de frein à notre bien moral. De pollution en l'occurence ou, pour être prudent, d'impreignation morale : il y a beaucoup à creuser de ce côté-là. Sans tomber dans les arguments psycho, ou le dogme bourgeois, merci. Mes oreilles se sont dressées. J’parle pas pour moi, c’est pas de mon expérience qu’il s’agit. Mais ce qui est abordé là, mériterait un peu plus d'explication. Disons-le autrement :

La télé est un vecteur globalement négatif, on le sait, tant qu'on n'y sera pas pré-paré. Bellaiche suggère que l'on mette un bandeau sur les postes de télé, comme sur les paquets de tabac: "Nuit gravement à la santé mentale". Par mesure de santé publique. N'invoquons même pas le principe de précaution.
La télé ramollit les consciences, impose le doute, sur toute chose, sur soi-même, rend non-réactif devant les vraies questions de la vie et c’est surtout le cas, chez les ados, pour ce qui relève de leur identité, leur sexualité (chez les garçons spécialement). La télé fragilise d’abord, puis « modélise ». Elle ? Non pas elle bien sûr. Mais ce qu’on y met. Souvent sans y penser.

Elle met en déroute nos mécanismes d’auto-défense, insuffle à notre inconscient une quantité de nouvelles peurs, justifie les alternatives, pose de nouveaux repères. Parce qu’adolescent, on cherche des pistes, des réponses, des appuis ou des contredits. Peu importe qu’ils soient vrais ou faux. Il faut des réponses. Bien vu docteur.

Une fois le processus d’identification amorcé, difficile de revenir en arrière. Si elle n’est pas « reprise » à temps derrière, par les parents, par l’éducation, par la foi, la télé « agresse » notre propre morale pour finalement la transformer. Irrémédiablement (à cet âge). Pauvre télé, pauvres gamins surtout, qui trinquent pour vous. ‘Modélisés’ par la fiction, l’image, la désinformation ou le vice. Suffisait de le dire, mais cela a été déjà maintes fois dit. Je n’innove pas. Mais de rapprocher cela de l’homosexualité qui est présentée de nos jours, ni plus ni moins, comme un exemple apparemment abouti et réussi que d'autres principes moraux existent, ou à défaut de principes, qu'il existe autre chose que notre morale dite 'traditionnelle' usée, vieillie.

Ce qu’il y a de sûr, comme dit Arthur, c’est qu’on est tous des ‘Enfants de la télé’. Les cartes sont maintenant posées, le rapprochement est fait. On attend avec impatience donc le tome II.