15 décembre 2005

Anti-blog

Quelques mots sur ce blog, je n'aime pas le blog, je ne suis pas doué pour ça, le journal intime de monsieur tout-le-monde, la pensée cutanée, le populos, ne me plaisent pas, le déballement d'affects perso, de questionnements dans le vide et d'ego mal fini. Mais je le fais, car je n'ai pas trouvé d'écho à ma voix de jeune homme gay de droite. Profondément de droite, par culture, par évidence, comme je suis catholique, pensant, attaché aux valeurs essentielles de notre tradition. Je reconnais le vrai, le pur, le bien. Et l'immensité de notre héritage. Pour y accéder. Et je sais laisser ma petite individualité de côté, quand il faut. Homo parce que cela m'est arrivé comme cela. Etre pédé et de droite, c’est un comble, souverain. J’avoue que la compagnie des gens de droite m’afflige souvent, étroite, directive. Le sort m’ayant flanqué d’une sensibilité d'artiste-de-gauche. Nobody’s perfect. J’ai le dégout de la mentalité de gauche, incohérente, perverse et fausse, hypocrite, de ceux qui la véhiculent et ce qu'ils infligent à notre société. Même si les idées sont parfois acceptables, une fois tempérées. Le Socialisme est une mauvaise lecture de la réalité de l’Homme. Comme l’Islam est une mauvaise interprétation du message de Dieu. Il y aura toujours des chèvres. Début de l’histoire...

16 novembre 2005

Francophonie : les gays n'ont rien compris

Le cocooning devant PinkTv, c’est out, je squeeze. Sauf pour la Gay-Pride, la Love Parade ou les Gay Games. J’ai fait mon coming-out : cool, j’ai évité le trash. Avant Paris by night ce week-end, dress code obligatoire, j’étais à l’happy hour, avec un bear top sexy, looké queer, plutôt chubby. Il est fashion, on a chatté people, dans le carré V.I.P. On a eu un feeling. Il m’a dit qu’il était gay friendly, straight, mais open. Il connait la drag-queen du Hot-Café, style strass over-kitch. En fait c'est Jean-Pierre, un old d’Act-Up pas trop clean qui distribue des flyers dans les rave. A force d’être lifté, c’est halloween. Le hard c’est son trip, il a fait un show en live à l’after. Après un strip soft, il a fini sous poppers dans la back-room en joke strap, plan boots et bondage, parce qu’incorpo ça fait remake, c’est has been. Son kif, c’est pas le plan love, mais le direct très hot, bare-back, pas trop safe.

06 novembre 2005

Paris vile lumière (suite)

Economiser l'énergie, c'est ringard; les pubs d'EDF mi-futuristes mi-intérieurs-douillets communiquent différemment : en faisant l'inverse. Elles ne s’adressent qu’aux particuliers, on allume, on illumine, on consomme, car le gaz c'est moins cher, c’est écolo on va le chercher loin dans la mer, c’est beau la mer ; exit le nucléaire (or c’est lui qui nous éclaire), le pétrole arabe qui nous asservit et pollue l’air.

Mais fin octobre, on décale notre organisme d'une heure, pour l'économie justement (1,2 TWh d’éclairage en moins, 130 millions d’euros d’économie, nous disent les énarques, mais cela fait 30 ans qu’on n’en sait rien, puisqu’on n’a jamais essayé de revenir à GMT +1), alors que personne n'en veut plus de ce changement d’heure et qu’il ferait bon d’économiser autrement que sur notre moral et notre santé.

Un monde de têtopodes. D’un côté EDF se réjouit (plus pour longtemps souhaitons-le) en exhibant des merveilles d’éclairages dans ses pubs, de l’autre le Ministère nous impose un changement d’heure nocif pour faire des bénéfs sur le budget Eclairage précisément.

La Sofres ou le Credoc consultent les Français qui sont partagés : les Français sont des veaux, et on sait ce que veut dire un institut de plombage... Ils l’ont lu, les Mamellisés de l’Hexagone, la ligne « Autres prestations : contribution au service public d’électricité » en bas de leur facture ? 4,5 euros extirpés du porte-monnaie tous les 1000 kwh.

Une fois prévenus, les grandes enseignes, les grands bureaux (parisiens mais peut-être qu’à Bordeaux c’est la même tendance) n'auraient qu'à comprendre. Eclairer le pavé c'est suffisant, pour les voitures, pour y voir clair, pour la demoiselle qui rentre chez elle, pour voir la tête du jeune Français qui deale au rez-de-chaussée. Mais dans les étages, il est où le méchant qui se cache, scotché sur les murs, dans les linteaux, la bignole qui fouille dans les comptes du patron ?

Quel gâchis ! On laisserait les monuments historiques c'est tout. J'ai pas dit restriction, ni interdiction de s'éclairer mais mesure de bon sens, anti-gaspillage. Un arrêté du préfet rappellerait sommairement tout cela. Le reste se jugerait au cas par cas (j’aime bien le cas par cas). Des agents (j’ai pas dit la gestapo) pourraient vérifier -le travail de nuit, vous savez- prendre un cliché rapide, dire au responsable du magasin : voilà, ces lumières sur la façade, ces enseignes qui restent allumées, les bureaux qu’on oublie d’éteindre, c’est pour attirer le chaland ? Votre facture tire à combien la nuit ? Ca vous dérange pas ? parce que les habitants, les petits contribuables qui casquent pour vous, si.

05 novembre 2005

Paris vile lumière

Paris « ville Lumière » : on va finir par croire qu’il s’agit d’éclairage.

Le nombre de mégawatts gaspillés, c’est ahurissant.

Les monuments, les grands magasins mais aussi, maintenant : des étages entiers de bureaux, des vitrines chics soi-disant, des commerces, trumeaux, moulures, le moindre hôtel et son chérubin en pierre, tout immole le photon, crache le lux, la facture EDF, tout est absorbé par la rentabilité et le tiroir-caisse, par le prix galopant des chambres d’hôtel, de la baguette à un euro dix, compensé par le chiffre d’affaires, le loyer qui explose, le probloc qui révise, le municipe qui laisse faire... Tout est ampoule, clignotant, diode, phare, chauffage, électricité, ambiance, carte postale pour touriste.
« Paris la nuit ». C’est magnifique, c’est écoeurant.

Depuis des années, le ciel de Paris est clair la nuit comme un plein jour, cela n’étonne personne, et avec la pollution cela fait belle lurette qu’on ne voit plus d’étoiles, qu’on ne sait plus que la nuit, c’est quand il fait noir.
Avant de se coucher, on baisse le store et on tire les rideaux pour que le gris clair ne nous empêche pas de dormir. Pour protéger nos rétines.
Un « clair-obscur » de cinéphile à la con, gorgé d’ampoules et de panneaux colorés, qu’on doit se taper chaque soir. C’est ça Paris. Une cloche immense, un halo brumeux, visible à des dizaines de kilomètres, phosporescent, presque chimique qui vous fait oublier qu’à la campagne, la nuit, il fait noir, tout noir.

Las Vegas, Los Angeles, à force de feuilletons américains, les Français s’imaginent sans doute qu’une ville grande (ah oui : une grande ville) doit être visible depuis l’espace et rivaliser en lampes, projos, éclairages. Et l’écologie, et l’économie, et le gâchis, tout simplement ?
On fait de Paris un musée, un machine à sous, le jour. La nuit : une guirlande, un parc d’attraction.
Les enfants dessinent des poissons carrés, parait-il. Les parisiens, eux, admirent leur nuit blanchâtre.
L’hiver dernier, alors que le thermomètre plongeait à moins 10 degrés, rue de Rivoli, un nouveau magasin de fringues - du genre à exposer 3 bustiers de femme sur 120 m² de vide, le reste en sourires – ouvrait deux immenses portes dilatées, trouant l’immeuble, tandis que des chauffages puissants vous grillaient la tête sur le seuil.
Et puis en face, sur le macadam, une forme enveloppée de crève-la-faim, ça faisait contraste.

Je me suis dit : y a des métiers ingrats, quoi qu’on dise.
Vendeuse dans ce magasin en fait partie.

12 octobre 2005

Mon truc en plumes


on connaît le sort réservé aux infidèles... mais connaît-on le sort réservé aux autruches ?

(et à leurs amis)

09 octobre 2005

L'eau férugineuse non !

10 avril 2004.

Pour ne pas laisser nos vieux sombrer dans l'Alzheimer, il convient de faire travailler régulièrement sa mémoire et pour cela, un test efficace : après le JT, couper la télé et essayer de se rappeler ce qu'on a vu...

- Irak : trois otages japonais, couteau sous la gorge, tétanisés par des fous qui leur assènent : Allah rouacbar. Les prises d'otage se multiplient, on parle de 30 otages.
Il paraît qu'on serait dans une escalade de violence...

- coup de grisou dans une mine du fin fond de l'ex-URSS, limite Sibérie.
Il paraît que les familles des mineurs sont dans l'angoisse...

- un enfant disparu, toute la gendarmerie est mobilisée.
Il paraît qu'on l'aurait aperçu dans un bac à sable...

- un Imam de la mosquée de Brest subit un avis de reconduite à la frontière, son entourage ne comprend pas :
Il paraît que leur Islam est un "Islam propre"...

- le génocide rwandais, la France est accusée. Un rwandais raconte comment il a assassiné ses compatriotes, enrôlé par la propagande outou.
Il paraît qu'il était "étourdi", et que c'est la faute aux Européens qui ont déserté le pays sans sauver de vies, eux...

- Zoom sur la Hongrie qui entre dans l'Europe : son agriculture traditionnelle a subi l'industrialisation forcée pour pouvoir accéder à la propriété privée : comprenne qui pourra. Mais elle fait du foie gras. Pas pour longtemps, puisque sous la pression des Verts, l'Union Européenne voudrait mettre fin au gavage des oies... là je comprends mieux :
Il paraît que c'est pas les bonnes oies qu'on gave encore en Hongrie !

- des cyclotouristes qui disent que le cyclotourisme c'est "trop bien".
Il paraît...

- enfin, on conclut le Journal d'Information Nationale en annonçant le programme Dechavanne du soir : 14 "célébrités" sont enfermées dans une ferme.
Il paraît que vivre dans une ferme c'est l'enfer, que c'est une aventure extrême, une expérience terrible, et que ceux qui peuvent le supporter sont de véritables héros !

On ferme alors les yeux, on se dit qu’on a encore de la mémoire finalement, et que les autres non plus n’ont pas oublié d’être cons. Surtout les journalistes.

05 octobre 2005

Merci M6 : pour le mot de la fin

Samedi 29 mai 2004, M6 bouscule son programme habituel de la Trilogie, pour proposer un téléfilm français en prime time :

3 garçons, 1 fille, 2 mariages de Stéphane Clavier* (2003)
comédie sentimentale, dit le programme télé.

*le frère de M. Ouille la Fripouille

Profitant de la retransmission par une chaîne concurrente d’une finale de football, qui, selon elle, sûrement, aurait du suffire à contenir la masse des Français considérée comme inculte et abrutie par le sport, et misant sur le fait qu’un week-end traditionnel de Pentecôte éloignerait en outre la microbienne minorité judéo-chrétienne et rétrograde de l’audimat (celle qui célèbre la Pentecôte justement), qu’elle ne risquait donc rien en s’adressant à son auditoire favori d’intellos branchés et ce, à un moment politiquement prémédité, M6 décapite d’un coup net, et définitif, tout avenir du débat sur le mariage homosexuel.

...il était temps !

Retour sur image. Pour joueur confirmé. Attention, ça décoiffe :

Laurent est homo et amoureux secrètement de son meilleur ami Dan. Il n’hésite pas, pour le séduire, à se faire passer à travers un site de rencontres pour une inconnue prénommée Léa. Mais Dan rencontre une fille, une vraie, dont il tombe très amoureux (interprétée par Julie Gayet) et décide de l’épouser. La jalousie exacerbée et perverse de Laurent s’emballe mais, manque de bol, en regardant la télé, Dan tombe soudain sur l’image de son meilleur ami travestie en gonzesse en train de se trémousser sur un char de Gay-Pride. Dan commence à se poser des questions… sur lui, évidemment, pas sur son copain.

Cependant le jour du mariage approche.

Pour enterrer sa vie de garçon, Dan se réfugie chez son ami nouvellement révélé homo, pour avouer qu’il ferait bien d’essayer lui aussi… avec un garçon. Qu’il a déjà joué à touche-pipi, étant plus jeune - comme tout le monde bien entendu - mais que c’était pas pareil.

Laurent donc, se dévoue. Mais à la dernière minute, Dan éprouve une certaine gêne physique (c’est quand même son meilleur ami), ce que voyant, Laurent lui reproche vertement. Prétextant que s’il fait tout ça, c’est quand même juste pour l’aider, hein? S’ensuit un dégrafage de braguette ultra-rapide, Dan finalement n’y arrive pas, mais – plus têtu que la revue - demande à son ami de lui présenter un autre garçon.

De son côté, la jeune fille amoureuse de Dan, on ne sait pourquoi, essaie aussi de fricoter avec une lesbienne. Bref, pour enterrer sa vie de garçon, Dan s’accorde à un petit bizutage entre amis très rigolo : après avoir été forcé au moyen d’un entonnoir à ingurgiter plusieurs litres de bière, Dan est ligoté sur un lit où la clique de pédales entourant Laurent se réjouit déjà du clou de la soirée à venir: une surprise.

Dan croit évidemment qu’il s’agit de Léa, l’inconnue fantasmagorique du web, qui se frotte déjà à lui. Mais non... c'est alors un coup de théâtre : la future épouse non-lesbianisée, déboule sans se choquer de rien, et enlève le bandeau de son amoureux. Dan oublie l’haleine masculine laissée sur lui, et voyant sa promise, l’embrasse et remercie tout le monde de cette bonne surprise.

Plus fort encore : le jour du mariage arrive. Tenue guindée devant le maire et une assemblée ultra-bourgeoise (le comble de notre société, semble-t-il) : au moment d’échanger les consentements, Laurent, ivre, fait irruption dans l’assistance pour déclarer sa flamme à son ami Dan, qui se prend de nouveau à hésiter. Il laisse entendre qu’il aimerait bien, au fond, répondre lui aussi à de tels vœux homosexuels, mais que cela n’est pas possible pour lui. Bon y a toujours le divorce, c’est vrai, mais la mariée, elle, commence à en avoir marre de tout ça, pour sûr. Elle se fout du mariage, elle préfère l’union libre. Son papa (rôle interprété par Jean-Claude Dreyfus) intervient et tente de calmer le jeu, en disant d’un ton paternaliste que le mariage, c’est fait pour dire qu’on s’aime à un moment donné, et c’est tout, et c’est déjà beaucoup (sic sic sic).

La cérémonie se poursuit, Laurent est courroucé mais, en bon témoin du marié, reste présent et signe « Léa » sur le registre. C’est sensé être un nouveau coup de théâtre, ça. Il reçoit une torgnole dans la gueule.

Apothéose : la scène suivante est celle, quelques mois plus tard, du mariage de Laurent l’homo qui se marie devant le maire avec un garçon (le téléfilm est de 2003 mais comme toute propagande qui se respecte, considère le mariage homo comme un acquis).

Dan déboule avec sa femme enceinte pour réclamer à son ancien meilleur-ami l’amitié (ou l'amour on se sait plus) qu’ils ont perdue en se brouillant. Laurent est trop content : il accepte, et gagne ainsi le mari et l’amant. La caméra se tourne alors vers l’assemblée où, en voix off, chacun des respectables bourgeois, parents ou amis, en toilette du dimanche, se fait une vraie réflexion :

« J’essaierais bien de me prostituer » se dit l’une des dames à chapeau, « mmm, il a bon goût d’avoir choisi ce garçon » médite le père du marié, « moi, j’essaierai bien aussi avec une femme » se dit une autre dame. Tout cela finit par un gros plan général, genre photo de mariage devant la mairie avec ce commentaire de Laurent qui se retourne vers la caméra pour nous parler: « Finalement, pourquoi se marier avec une seule personne ? On devrait pouvoir se marier avec tous ceux que l’on aime. Qui sait, c’est peut-être ça le prochain combat ? »

Et là, on finit de gerber. On n’ose pas y croire, on regrette le foot, on regrette tout.

On espère que personne n’a regardé M6, et en même temps, on se dit qu’il serait bien que tout le monde ait pris mesure de la profonde insanité de ce film.

Dire qu’on paye pour ça. Même pas. Dire que des gens aient pu produire, filmer, participer, cautionner, inventer, osé présenter un téléfilm pareil. Sous couvert de comédie de mœurs. Aujourd’hui, il suffit de produire une sous-merde et d'y coller l’étiquette « comédie » pour rétorquer à ceux qui trouvent ça ni drôle, ni moral, ni artistique : « mais, c'est que vous n’avez pas d’humour... »

Tout est bafoué, inversé, perverti.

Le mariage de Bègles à côté de ça : de la confiote pour bigote, du carambar pour les malabars, du sirop Teisseire pour le dessert. Vous trouvez que c’est de la comédie ? Non non, rien que de l’anti-valeur. Le meilleur, la crème de la crème…

Le plus étonnant, c’est qu’un tel film anéantit bien des efforts déployés pour nous mouliner le crâne depuis des mois, depuis des années. Et sert de réponse à bien des interventions. Qui voudra croire en effet à une quelconque honnêteté intellectuelle des 'gentils gays', après ça ?

« On ne jète pas le bébé avec l’eau du bain », dit l’adage. M6 l’a fait.

Merci M6.

03 octobre 2005

Eurovision 2004 : Laurent Ruquier et sa puanteur

Intolérance. Mépris. Saturation. Humour forcé. Commentaires déplacés.
Laurent Ruquier c’est tout cela à la fois.

Bête de foire, recordman de la salive encombrante, l’animateur de France2 fait partie de ces rigolos qui veulent faire drôle tout le temps, petit roi de la déconne version intello, genre Semoun, Solo, tous les cafards du PAF, tous les autres quoi.

15 mai 2004, Istanbul

L’Eurovision de la Chanson 2004, c’est au départ deux animateurs turcs. Faut-il le rappeler. Dont l’un parle plus correctement le français que ce têtard à lucarnes, mais pour le savoir, c’est vrai, fallait pouvoir l’entendre. C’est devenu du pilonage. C’est à qui couvrira le son de l’émission, parlera le plus longtemps, le plus fort, le plus dégueulassement. C’est bionic.

« Il vient de prendre 10 kilos » dit l’un, « Barbie pouffe » dit l’autre (car ils sont deux, Ruquier et Elsa Fayer), on juge le physique, on rigole de tout, tout le temps. Respect zéro : pour le spectacle, pour les artistes, pour les téléspectateurs. Les Autrichiens chantent en allemand ? « C’est quand même une grande première ! » précise la Madame-girouette dans sa cabine, pour nous rappeler avec un pseudo second degré d’humour, que 3 pays sur 24 ne chanteront pas en anglais. Mystère de la Francophonie. Les fautes de goût chez ces raffinés mittérandiens s’accumulent.

En nous rabâchant les trophées d’autrefois, Ruquier étale des pseudo-connaissances. Comme si personne, et surtout pas les millions d’habitués de cette émission, ignoraient Abba-Waterloo, Marie Myriam ou les poupées de son. Parce que l’Eurovision est une vieille dame de la Télé qui a déjà un public, qui se renouvelle, sans besoin de l’humour savonnette de Laurent Ruquier, est-ce une raison pour qu’il nous fasse la leçon, la maîtresse d’école?

Intermède avant les votes : un spectacle à grand renfort de danseurs turcs est proposé, les derviches tourneurs. Derviche tourneur, vous avez dit ? Attendez, rien que le mot, nan, laissez-moi rire. Qu’on se rassure, on n’appréciera de toute façon pas le spectacle. Ou sinon en coupant le son du poste télé : pour de la culture, c’est sûr...

Suivent les votes : ce qui était le meilleur jadis, est aujourd’hui le pire.

Imaginez que vous êtes à l’Opéra et qu’à l’entrée, un clown hystérique vous a encasqué la bande-son d’un video-gag en volume maximum. Faut-il être taré, en plus de l’être déjà une fois par nature ! Non non, la culture populaire, c’est divertir, remuer, heurter la masse. Et parler de folklore, de respect du spectateur, c’est ringard. Alors, que faire pour complaire à ces cloportes parisiens qui vivent grassement de nos contributions ?

Saboter l’Eurovision !

Pendant la séance des points, Ruquier payé pour être aux premières loges, répugne à faire son boulot, ignore qui donne les points, qui les reçoit, enlève tout suspens car, pour vivre un suspens, il faut être « dans » l’ambiance. Il n’y a pas d'ambiance. Qu'un torrent de conneries. Au mieux, ce troufinius ne fait que répéter, pour la 3e fois, les chiffres en haut du tableau. Et pendant ce temps, les seuls points que la France reçoit, de Roumanie, passent inaperçus. Le spectateur courageux, qui n’a pas encore pris son premier cachet d’aspirine, tente, lui, de suivre péniblement à travers ce brouhaha infernal ce qui lui reste du spectacle qu’on lui interdit manifestement d’apprécier.

Dans quel pays sommes-nous cette fois-ci ? « Je ne sais pas » lui répond son acolyte. Mais les spectateurs le savent, eux : nous sommes en pleine dictature culturelle.

Le meilleur reste à venir. Le masque tombe, Truquier nous montre son vrai visage. Celui du mensonge et du mépris. En prétendant que « de toute façon personne n’avait remarqué » lorsqu’il s’agit de rectifier la prononciation du mot Galatasaraï, que tout le monde, sans être fan de foot, a déjà entendu prononcer une fois dans sa vie, hormis ce factotum de journaliste. Ou « qu’on n’avait pas fait attention » pour rectifier le pays dont le correspondant apparaît à l’écran. Non ce n’est pas de la bêtise, c’est des détails révélateurs. C’est plus vraiment de l’humour, c’est de la malhonnêteté.

Dans l’ivresse pathologique des deux commentateurs, les digressions ne s’arrêtent plus et ce tête-à-claque nous fait part ensuite pendant une heure, devinez quoi ? Des SMS qu’il reçoit sur son téléphone portable, lui ! Là, nous plongeons dans le délire total. Toute la clique de Ruquier y passe. Mezrahi, la mère de Mezrahi, Gelück et son chien, Drücker et sa chienne,
ça n’arrête pas : tout est fait pour que nous ne suivions plus l’émission, pour écœurer le spectateur. Pour étaler sur les ondes ce microcosme de parisiens pourris dont tout le monde se contrefout. Dire qu’eux-mêmes se sont laissés embarquer sans le savoir, grâce à leur ami Ruquier, dans cette publicité sordide.

Mais le PAF dégoulinant n’en est plus à ça près, vous me direz.

Souhaitons à M. Ruquier que, par honnêteté intellectuelle (s’il en a), il visionne à nouveau chez lui ces 3 heures d’émission, qu’un tortionnaire n’infligerait pas à son pire ennemi. Et qu’il nous dise, s’il n’a pas la tête en bouillie après cela, ce qu’il a retenu.

- Qu’il sache ce que « commenter » veut dire. Pas besoin de vieillir sous une croûte de fond de teint, pour deviner que commenter, c’est apporter discrètement des précisions et des informations utiles dans les seuls moments où personne ne parle, c’est-à-dire de temps en temps, et reconnaître les vertus du silence, même à l’antenne.

- Que ce n’est pas une tare de se taire, mais que cela permet à notre oreille de se reposer aussi, ou de nous laisser en placer une chez nous.

- Qu’il n’est pas indispensable d’avoir les voix des deux présentateurs turcs, plus celles des deux troufions français, plus les nôtres derrière notre écran, soit une cacophonie de 5 ou 6 personnes minimum, pour être à l’aise.

Le sabotage culturel, les pratiques scandaleuses des Merdia, ne sont pas chose nouvelle. Mais là, s’agissant d’une chaîne de Service publique, le travail navrant de Ruquier nous confirme que le terrorisme télévisuel, la diktat-dérision, l’art cochonnier des socialistes vivent encore leurs heures de gloire.

S’il y avait, ne serait-ce qu’un soupçon de conscience professionnelle à France2, un responsable intègre aurait sanctionné la faute, le travail saboté et probablement l’intention de le faire. Une mise à la porte de Ruquier, rapide et avec des excuses, aurait été la moindre des politesses.

On aurait pu pardonner à Ruquier : libre à chacun d’apprécier le neu-neu, de regarder ses émissions ouarf-ouarf, d’apprécier sa distinction intellectuelle, sa notion partagée du temps de parole, ses qualités de courtoisie égocentrique, ou son défaut d’élocution. Qu’il fasse l’Eurovision chez lui sur son futon, ou sur son plateau avec ses invités, pas de problème. C’est au choix : la zapette existe. On lui excusera même de faire allusion à des soirées branchées du microcosme gay dans ce qu’il a de plus ridicule. Mais qu’il ne vienne pas souiller un programme respectable où il y a déjà des présentateurs, une ambiance unique, et où les commentaires sont à vrai dire totalement inutiles.

Que des boutonneux de 17 ans étalent sur des forums de l’Internet : « Euh moi j’laime bien Ruquier ; au moins on rigole !! » est un non-sens : si l’émission n’est pas assez drôle, qu’ils achètent la cassette du petit comique, ou regardent autre chose, y’en a des chaînes et du divertissement tous les jours !! Et à nos frais encore ! S’ils la trouvent ennuyeuse, ridicule, idem. Pourquoi vouloir faire de cette émission autre chose que ce qu’elle est ? Pourquoi vouloir faire du DROLE là où ce n’est pas le but ? La tendance aujourd’hui, c’est de dire : « Ouarff l’Eurovision c’est ridicule, mais on aime bien quand même » ou « je sais pas pourquoi, ce soir-là, j’ai regardé devinez quoi ? l’Eurovision ! »

C’est donc une tare l’Eurovision ?

Y a sûrement erreur sur la personne...

02 octobre 2005

Pédé de droite, pd de droite, gay de droite, gay facho, homo facho, homo de droite, pédé facho

Ca, c’est pour dire aux Veaux qu’être Pédé ça veut pas dire être :
Gauchiste
Droitedelhommiste
Christianophobe
Anticlérical
Apatride
Français Honteux
Dégoûté de la famille
Pro-avortement
Intello libertaire
Moralisateur sans Morale
Sans pudeur ni valeur
Prométissage
Toucouleur
etc.

C’est aussi pour dire aux Abrutis qu’on peut avoir ses positions, ses goûts et ses dégoûts, mais qu'il n'y a pas que des Abrutis à Droite.