11 janvier 2007

Lesquen : quel gâchis !

On pourrait croire que la crise qui secoue Radio Courtoisie est une simple querelle de personnes, un accrochage, un orage d’été en hiver. Nous en sommes là, deux ronds de flan plus tard:

- Pourquoi Lesquen a-t-il pris la décision scandaleuse de chasser l’un des patrons d’émission les plus talentueux au motif d’une « faute inacceptable », laquelle ?

- Pourquoi ces deux hommes, dont on sait l’intelligence, ne dépassent-ils pas le stade de la querelle, et ne nous offrent-ils pas une belle preuve de courtoisie, justement, en faisant passer l’intérêt de la Radio et le respect des auditeurs avant leur susceptibilité ? Comme à l’école : chacun ferait ses excuses, on lirait un papelard, rabibochage, statu quo ante. Pour la radio. Et même pour la galerie, les auditeurs auraient compris qu’il s’agit avant tout, dans le combat mené pour la vérité et pour les valeurs de la France, de ne rien perdre de nos forces, de ce dont ils ont le plus besoin, c’est-à-dire tous les talents (le bébête show du mercredi soir, ça ne suffit vraiment pas). Non d'une décision arbitraire.

- Pourquoi aucun patron d’émission, si prompt à défendre l’esprit d’unité et la stabilité de RC, tel un radeau sorti de la tempête, n’a-t-il eu la classe de prononcer un mot de sympathie ou de rappel pour leur ancien collaborateur, déploré une seule fois la brutalité d’une telle décision dommageable pour la radio, alors qu’ils nous ont laissé entendre - et on en reste convaincu – qu’ils possèdent une totale liberté d’expression dans leur émission ? Assez de liberté en effet, pour n'avoir d'autre choix, à force de fuir la polémique, que d'être muselé dans une omerta plus réelle, plus sécurisante. Un choix grossier. Alors que la vérité est force. Nombre d’auditeurs sont orphelins, privés d’explication et, pire, de possibilité d’explication, aucune médiation n’est évoquée, l’idée de réconciliation semble inexistante.

Entre Reichman et Lesquen, on ne tricote pas : quand l’un est homme de courage, d’esprit, d’humour et de lucidité, qui plus est véritable gentleman. L’autre, le versaillais, malgré ses qualités, tout homme de droite soit-il, ne lui atteint pas la cheville. Son exposé vidéo est un navet, et on ne regrette pas, à ce stade, que la radio ne propose pas l'image, c'est assez de se coltiner cette façon grand'bourgeoise et ridicule de parler (mais qui a inventé ça?), ou d'entendre régulièrement un "non, je ne peux pas vous laisser dire ça !". On regrette d’avoir à le dire, mais on le pense très fort.

Bref, on n’attend pas du têtard frigorifiant qui vice-préside un soir de la semaine, d’être un retrancheur ni un juge de ses pairs s’il veut honorer l’action du regretté Jean Ferré, respecter les auditeurs de Claude Reichman et le talent d’un homme qui n’a plus à faire ses preuves. Et RC n’en est pas à une faute ni un écart de langage, près : seulement, dans un cas, on laisse pisser, ou on se plit à lire un message d’excuse, dans l’autre : on limoge.
Quant à faire le rapprochement entre ce renvoi odieux et le putsch des pontes de la Sécu contre le même Reichman, dans la même foulée, c'est étrange. Plus qu'étrange.

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